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LA PEUR GEANTE 3. La Guerre des Abysses (Lapière/Arnaiz)

peurgeanteL’heure de la contre-offensive humaine a sonné. Les postes satellites ouvrent le feu sur 10 villes importantes aux 4 coins du globe pour attirer les Torpèdes en nombres. Un leurre qui devrait permettre aux “méduses” (des bathyscaphes de combat spéciaux résistant aux attaques électriques des Torpèdes, répliques fidèles de méduses géantes pour tromper l’ennemi) de rejoindre plus facilement les abysses du Pacifique, où les créatures aquatiques ont élu domicile et d’où elles envoient le fameux flux qui modifie la structure moléculaire de l’eau et l’empêche depuis de geler ou de s’évaporer. L’ultime espoir pour Bruno et ses hommes de prendre le dessus dans cette guerre et d’éviter l’extermination pure et simple de l’espèce humaine sur Terre !

Surprise au générique de ce tome 3 de La Peur Géante : accaparé par d’autres projets, Mathieu Reynès a laissé le soin à l’espagnol Raul Arnaiz de clore le triptyque qu’il avait débuté avec son compère d’Alter Ego, Denis Lapière. Une absence décevante. Qui n’a pas d’incidence sur l’histoire elle-même puisque Lapière est resté aux manettes du scénario mais qui rompt la logique graphique de l’ensemble. Car si Raul Arnaiz, compte tenu des circonstances, fait le job et parvient plutôt bien à s’intégrer dans l’univers créé par Reynès et à se rapprocher de son style, il n’a cependant pas la même fluidité ni la précision de son dessin semi-réaliste. Dommage.

Ceci étant dit, ce sera le seul bémol concernant La Guerre des Abysses qui clôt (presque, donc) parfaitement ce triptyque, excellent de bout en bout. Sans divulguer l’issue de la bataille, on peut tout de même dire que ce dernier tome est de nouveau mené tambour battant, que la scène de l’attaque humaine dans les profondeurs de l’océan est assez magistrale et que le scénario nous réserve encore quelques surprises marquantes (comme ce musée au fond de l’eau qui nous oblige à avoir une vision différente des pratiques que l’on peut avoir vis à vis des autres espèces animales). Sans oublier bien sûr le message écologique fort qui est au centre de La Peur Géante ! Car on apprend dans La Guerre des Abysses que si les Torpèdes nous ont attaqués c’est tout simplement pour survivre car à force de polluer et de ne pas respecter la Terre nous avons mis en danger leur monde et donc leur existence.

De nouveau une très belle réussite pour cette collection des Univers de Stefan Wul, dont les dernières adaptations sont déjà lancées, avec notamment La Mort Vivante à laquelle travaillent Vatine et Varanda, Odyssée sous Contrôle par Dobbs et Perger et Terminus 1 par Ponzio et Le Tendre. Sans oublier, bien entendu, le troisième tome du très bon Oms en série qui ne devrait plus tarder à paraître. Voilà qui promet quelques belles lectures en perspective !

 

(Triptyque – Ankama)