Je suis Légion. T.2 : Vlad
Nury/Cassaday
les humanos
Alors que le commando allié, auquel s’est joint Karel, le résistant roumain, arrive sur place en vue d’éliminer Rudolf Heyzig, l’officier SS responsable d’un programme visant à créer une armée de surhommes, l’enquête de Stanley Pilgrim se poursuit à Londres. Ce détective suspecte fortement Peter Wilkes du meurtre, dans des conditions étranges (le corps avait été découvert entièrement vidé de son sang), de Douglas Thorpe. Quant à Hermann Von Kleist, agent de l’Abwehr, il se trouve en Espagne et travaille toujours à dénigrer le projet de Heyzig.
On y voit un peu plus clair dans cette histoire sans toutefois pouvoir recomposer l’ensemble du puzzle. Car le talent indéniable de Fabien Nury est de savoir jouer avec le lecteur et sa curiosité. Ainsi, dans "Vlad", le scénariste distille avec parcimonie quelques indices entourant l’intrigue. Suffisamment pour donner l’impression au lecteur d’avancer et de se rapprocher du but. Mais trop peu pour qu’il comprenne de quoi il retourne exactement. Car si l’on a désormais saisi que les pouvoirs de la petite fille roumaine (elle peut, si on leur injecte de son sang, contrôler le cerveau d’individus à distance) sont liés à la légende du comte Vlad Dracula, on se demande toujours quels rôles Von Kleist, Canaris ou même Wilkes peuvent jouer. Et surtout qui tire les ficelles derrière ces hommes qui ne semblent être que des marionnettes.
Si ce tome 2 est un peu moins inspiré (il est un peu confus) que son excellent prédécesseur, “Je suis Légion” reste un thriller fantastique diablement efficace dont le dessin réaliste de Cassaday est toujours aussi bluffant.

[sullivan]