Le landais volant 2.
A la recherche du sexe volé
Dumontheuil
futuropolis

On ne pouvait décemment pas les abandonner comme ça ! Ni Dumontheuil, à l’inspiration inégale dans le premier tome de “Le landais volant”, sa nouvelle série qui pâtissait certainement aussi de la comparaison avec son prédécesseur, l’hilarant triptyque “Big Foot”. Ni jean-Dextre Pandar de Cadillac qui se trouvait en bien fâcheuse posture : le baron s’était fait voler son sexe au Bénin lors de l’un de ses nombreux voyages.
Et bien nous en a pris. Car si, à l’instar de son héros, il manquait indéniablement quelque chose à ce tome 1, ce nouvel opus -est-ce dû à ce membre viril retrouvé ?- a clairement recouvré vigueur et vitalité. La série garde bien sûr son parti pris déjanté mais les textes ont ici récupéré toute leur verve et font mouche bien plus souvent et les quiproquos sont plus inattendus. Bien sûr, quand la narration en voix off redevient trop présente, comme dans “La quatrième dimension”, deuxième récit de “A la recherche du sexe volé”, le rythme perd de son allant et le scénario de sa superbe. Mais ce tome 2 se montre globalement bien plus inspiré et l’on suit avec un plaisir évident les aventures loufoques de ce Jean-Dextre dont les pérégrinations le voient plus souvent qu’à son tour se tourner en ridicule (qu’il rencontre un sorcier désenvoûteur au Ghana, tente de séduire une homosexuelle en lui faisant un strip-tease au Bénin ou entre dans un bar de New-York vêtu d’un t-shirt à l’effigie de Saddam Hussein, Chirac et Ben Laden) ou semer la zizanie par sa maladresse et son manque de psychologie.
Bref, Dumontheuil n’épargne pas beaucoup son “héros” et fait ici feu de tous bois. C’est frais et délirant à souhait. On en redemande.

[sullivan]

 

 

---