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De la viande, du surf, Marylin et puis Rambo…

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CARNE « ville morgue » (solar flare) : Avec leur premier album, Carne me rappelle un peu la pression que m’avaient mis les premiers disques de Today is the Day. Carne sont nettement plus sludge, mais si tu aimes que des mecs t’engueulent sur dix titres, enfonçant ta tête dans du béton encore mou, sache que ces deux-là sont du genre à pouvoir te rassasier ! Un album particulièrement dense et oppressant qui entrouvre une légère porte en invitant Marion (ex-Overmars) sur un titre.

TAIKONAUTS « mysterious alienis mundi » (dirty witch) : Surf musique remise au goût du jour. C’est sympathique et bien fait, avec des samples de films utilisés à la façon de Microfilm. Malheureusement, ils y ont oublié toute la folie et l’aventure qui fait que Man or Astroman? est un grand groupe, et survolera toujours au-dessus de ce genre de groupes.

DAS SIMPLE « in girum imus nocte » (le bureau détonant) : Toujours aussi compliquée la musique des marseillais Das Simple. Mélange complexe de math-rock, de noise, de prog, de metal technique, et de références pointues (le titre de l’album renvoie par exemple à Guy Debord). Ça joue, ça se fait plaisir, mais on en sort avec un sacré mal de crâne. Perso, ils m’ont clairement perdu en route.

ISAAC / TEREBENTHINE « (spl)it » (potrage / atypeek / ocinatas) : Deux groupes de Reims montrent leur vision de la noise musique, plutôt émotionnelle. Le duo instrumental Térébenthine alterne noise syncopée, rebondissant sur chaque mur de la pièce comme une balle de squatch, et plans plus éthérés, avec parfois une influence Slintienne (« Fiacre »). ISaAC ne sont pas si loin, mais avec des variations plus grandes, et plus ludiques. Leur noise-émotionnelle est plus sournoise, aussi bien tournante que syncopée, rampante qu’explosive. De très bonnes trouvailles, mais un peu trop décousue à mon goût.

LES MARTEAUX PIKETTES « st » (contre-choc) : Du punk-rock à l’ancienne, en français dans le texte. Humour et hargne rebelle sont scandés avec une bonne voix (féminine) et un savoir faire indéniable. Une chose est sûre, dans le style, ils/elles courent devant les autres.

SLEEPMAKESWAVES « in today already walks tomorrow » (monotreme) : Post-rock dans tout ce qu’il a de plus chiant. Un ou deux riffs metal, des mélodies mièvres, de belles harmonies, et des montées soniques. Qui a dit déjà vu ?

THREE LAKES AND THE FLATHAND EAGLES « war tales » (upupa prod) : Un bien bel album que nous livre l’italien Luca Righi pour les amateurs de folk triste mais lumineuse. C’est très maniéré (on est pas si loin de Troy Von Balthazar), un peu mièvre, mais les titres touchent.

MARYLIN RAMBO « s/t » (-) : Marylin Rambo a toujours été du genre joueur, un peu bordélique, mais terriblement attachant. Et ce nouvel album développant de nouvelles qualités, n’en est qu’un nouvel exemple. Ça gigote toujours dans tous les sens, en essayant de faire danser l’auditeur sur une musique sans queue ni tête. On s’y perd, mais on s’amuse. Du Don Caballero avec un nez rouge. Le son est en net progrès et leur math-rock instrumental et festif lancé à 100km/h commence à avoir vraiment de la gueule. Et en prime, ces enfants sur-actifs se permettent de reprendre Nomeansno… Une bonne dose de vitamine C.

VINC2 « By the third Sea » (autoprod) : Ça commence par une ballade mièvre pour enchainer sur de longues plages de post-rock onirique bien foutues. C’est beau, mais, avouons-le, aussi chiant qu’un trip new-age.

THE WOWS « war on the wall street » (Gpees prod) : Encore un groupe d’indie-post-punk accessible, idéal pour draguer les radios indé. Ceux là sont italiens. C’est bien foutu pour ceux qui veulent avoir des frissons sans se faire trop bousculer. A ranger avec Franz Ferdinand ou Bonaparte.

INUTILI « music to watch the clouds… » (Aagoo rds) : Voilà un véritable album de drogué. Deux titres (un par face) d’environ 20 minutes chacun, partant dans un gros trip psychédélique sans concession. Ces italiens improvisent jusqu’à plus soif sur des lignes de bonnes basses prenantes (et bien 60s). L’expérience peut devenir pénible si on reste sobre, mais leur vision noisy du trip doit sans doute secouer en partageant les mêmes drogues qu’eux.

JACK AND THE BEARDED FISHERMEN  « Minor Noise » (Vouhvoue/Impure Muzik) : Comme avec leur précédent album, ces bisontins continuent de labourer un stoner / post-hardcore aussi lourd que mélodique. Plus noisy et plus sombre sur celui-ci mais avec toujours autant de mélodies. Un album qui devrait plaire aux amateurs du style qui restent sensibles aux belles mélodies.

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