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7 CANNIBALES (Runberg – Tirso)

septPaul et sa bande sont restés très liés depuis leurs années de fac. Chaque année, ils ont l’habitude de passer ensemble une semaine sans femmes ni enfants pendant laquelle ils se font plaisir. Cela a commencé gentiment par la came et des bastons dans les bars avant de monter en puissance, avec des courses de voitures de sport sur des routes serpentant le long de corniches ou des soirées SM ressemblant à de véritables orgies, les 7 copains éprouvant sans cesse le besoin de repousser leurs limites et aussi d’épater les autres membres du groupe, allant, pour cela, jusqu’à violer de jeunes femmes après les avoir traquées dans de véritables chasses avant de leur donner le coup de grâce et de déguster leur chair (d’où le titre)…Cette année, c’est Denis qui est chargé d’organiser les réjouissances en Provence. Tout se présente bien : la villa est superbe, la cave remplie d’excellents millésimes et Claire, leur proie, semble aussi intelligente que belle. Mais ce que les 7 potes ne savent pas, c’est qu’avec cette anglaise, ils vont tomber sur un os…

On était curieux de voir ce que Sylvain Runberg pouvait concocter dans le cadre, assez contraignant (par la pagination, restreinte, mais aussi par le nombre imposé de personnages), de cette collection 7. Eh bien on n’est pas déçus. Il livre ici avec Tirso (dont le dessin, s’il n’est pas original, est bien dynamique) l’un des meilleurs épisodes de cette saison 3 (avec le 7 nains d’Ali et Lupano, bien sûr). Parce que 7 cannibales peut compter sur une narration particulièrement haletante, notre scénariste ayant eu la bonne idée de ponctuer les préparatifs de cette semaine en Provence et de ce qui est censé être son apothéose –la fameuse chasse à la femme- de souvenirs des protagonistes de leurs précédents exploits partagés à 7, ce qui permet à Runberg de montrer toute la violence et toute la cruauté dont cette bande là est capable. Mais aussi parce qu’il nous offre un plaisir de lecteur assez jouissif, et cathartique, en réglant leur compte, un à un, à ces golden boys, mâles dominants qui se croient supérieurs aux autres sous prétexte qu’ils sont parvenus à des postes importants de la société et qui méprisent, du coup, ceux qui ne sont à leurs yeux que des parasites ainsi, bien entendu, que la gente féminine. Un thriller très efficace qui offre un bon divertissement.

 

(Récit complet – Delcourt)