La commission sénatoriale qui enquête sur le scandale des alter egos a pris ses quartiers à l’hôtel Ambassador. C’est là qu’elle a réuni les témoins qu’elle désire auditionner pour les protéger. Alors qu’elle entend bien démontrer que la théorie des alter egos n’est qu’une supercherie inventée de toutes pièces par le président Mendez pour justifier les séquestrations sur l’île des Bermudes qu’il avait ordonnées, deux sénateurs y siégeant sont retrouvés morts, coup sur coup, d’une crise cardiaque. Quant à la sénatrice Mikulski, elle découvre que son mari a emmené leurs deux filles avec lui sur l’île d’El Hierro pour rejoindre la secte universaliste néo-bahaïe de Ridvan Garden’s…
On l’a déjà dit, cette saison 2 fonctionne sur le même mode que sa devancière, chaque tome pouvant se lire dans l’ordre désiré et éclairant l’intrigue différemment en adoptant à chaque fois un nouveau point de vue. Ainsi, après avoir suivi l’histoire de Teehu, qui avait décidé de rejoindre Ridvan Garden’s avant de se rendre compte que ses dirigeants utilisaient la théorie des alter egos pour escroquer des gens riches désireux de protéger leurs proches, c’est cette fois sur la personne de Delia Mikulski que l’objectif de Renders et Lapière se concentre.
Un nouvel épisode fidèle à l’esprit de la série : efficace, rythmé et prenant, avec son lot habituel de rebondissements, même si, on le répète, cette saison est un cran en dessous de la première puisque l’idée scénaristique géniale des alter egos est déjà connue. Mais ne boudons pas notre plaisir de retrouver le savoir-faire narratif de Renders et Lapière qui font ici une nouvelle fois s’entrecroiser avec talent les destins : de ceux qui croient à la révélation de la découverte des alter egos, de ceux qui la rejettent et de ceux qui l’utilisent. Du bon thriller. Dont la suite est déjà annoncée pour juin !
(Série, saison 2 – Dupuis)