ALBUM. Deuxième album en 2 ans (après avoir laissé passer 17 ans entre les 2 précédents…) : la reformation d’American Football (ce nom…) n’était visiblement pas qu’un feu de paille. Et l’on retrouvait donc avec plaisir ce groupe qui nous avait gratifiés, avec son second LP, d’un album d’emo-pop (presque) comme à la grande époque, à la fin des années 90, quand Mineral ou The Van Pelt nous prenaient aux tripes avec leurs arpèges de guitare mélancoliques à souhait et leur chant fragile. Malheureusement si cet album se montrait souvent inspiré, son successeur déçoit. Les ingrédients sont les mêmes mais cette fois la mayonnaise ne prend pas. En raison des compositions elles-mêmes : plus ouvertes, plus lâches (un peu comme chez Joan Of Arc, autre groupe au sein duquel Mike Kinsella a officié, de 1996 à 2005), elles défilent sans retenir l’attention et encore moins toucher. Et les différents invités (dont Rachel Goswell de Slowdive ou Elizabeth Powell de Land Of Talk) ne peuvent que constater les dégâts, impuissants. Une déception.
(Big Scary Monsters)