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AMOROSTASIA Pour toujours (Bonin)

amorostasia2Surprise! Alors que l’on pensait qu’”Amorostasia” était un one shot, voilà qu’une suite débarque. Il faut croire que Bonin s’est tellement attaché à son intrigue qu’il n’a pu la quitter comme ça, sans prolonger encore un peu le plaisir…Et on le comprend facilement car le scénario de ce récit était tout simplement génial. Imaginez que l’Amour puisse être une maladie, contagieuse, qui pétrifie sur place ceux qui en sont victimes : il fallait y penser !

C’est donc avec grand plaisir que l’on retrouve ici notre couple de héros amoureux qui s’est figé, forcément, à la sortie du tribunal alors que Kiran venait d’être condamné à 10 ans de prison pour séduction et abus de confiance. 3 ans après, l’épidémie fait encore rage et le L.I.M. (le laboratoire français d’innovations moléculaires) s’emploie à trouver un moyen de sortir les victimes de l’amorostasie de leur état cataleptique. Les animaux n’étant pas touché par la maladie, le responsable des recherches, le docteur Rochan, a décidé de tenter une expérience qui pourrait concrétiser l’aboutissement de leurs travaux : injecter un cocktail d’hormones du désir (dopamine, ocytocine et lulibérine) à un cobaye humain : Kiran lui-même. Mais une fois le produit injecté, Kiran fait un arrêt cardiaque et tombe dans le coma. Au même moment, à l’autre bout de la France, à Soulac, là où habitent ses parents, Olga se réveille…

Bonin poursuit donc, avec bonheur, son ode (et sa réflexion !) à l’Amour. Et si l’on n’a plus, dans cette suite, la surprise de la découverte de l’intrigue, on s’amuse énormément des conséquences de la maladie sur la société et des diverses décisions prises par les gouvernements pour l’enrayer que Bonin a imaginées ! Port obligatoire d’un brassard noir orné d’un cœur pour les femmes trop belles, prise obligatoire d’Anamorax (un médicament qui bloque la sécrétion des hormones responsables du désir) quand on prend les transports en commun, interdiction de la mixité et couvre-feu imposé à 22h00 pour les bars et lieux de divertissement, prohibition pour les cinémas de diffuser des films romantiques et pour les librairies de vendre des romans à l’eau de rose…Sans compter la quête, belle et rocambolesque (elle sera notamment aidée par une mamie et le père Noël…), d’Olga, pour retrouver Kiran et être de nouveau figée avec lui…Un diptyque particulièrement réussi, tout à la fois Carpe Diem romanesque inspiré et vibrant appel à refuser l’aseptisation du monde qui guette de plus en plus. Inutile de dire qu’il s’agit là d’un gros coup de cœur…

(Diptyque? – Futuropolis)

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