BD. Aspirine et sa sœur Josacine sont dans une baignoire remplie de sang (ce sont des vampires…) pour soigner les blessures occasionnées par leur dernière aventure que la benjamine est en train de raconter dans son journal intime d’ailleurs. Comme à l’accoutumée, elle est allée avec Yidgor à la prison acheter un cadavre, celui d’un adolescent qui venait de se faire pendre. Pour que Yidgor le ramène ensuite à la vie en prenant, au passage, possession de son âme. Cet énième (Le 27e ? Ossour ne sait plus…) zombie ressuscité, ils lui expliquent sa mission : rentrer dans un château d’Edimbourgh pour voler une larve stellaire contrôlée par la momie Le Bey (qui l’exploite pour faire raquer les vieux friqués du coin pour lesquels il organise de sordides soirées de jouvence) afin d’utiliser son pouvoir pour réveiller le professeur, cryogénisé depuis des lustres…
Changement total de registre avec ce tome 2 (qui peut se lire, de nouveau, de façon autonome). Autant le tome 1, plutôt réussi, s’attachait à explorer les états d’âme de l’adolescence en se focalisant surtout sur Aspirine la vampire, autant ce tome 2 part dans un délire total de monstres, de larves de Dieu, de momies, “d’espèces de Chtulhus”, avec d’un côté Yidgor et Aspirine et de l’autre la momie et ses morts-vivants qui se battent pour avoir le contrôle de la larve stellaire et de ses pouvoirs avant de se rendre compte qu’il vaut mieux qu’ils unissent leurs forces contre elle car le monde est en danger…Une sorte de série Z gothico-horrifique complètement barrée. Totalement imprévisible. Mais qui laisse perplexe. Il y a beaucoup d’action (ça bastonne à qui mieux mieux) et la narration va à 100 à l’heure certes mais le récit part un peu dans tous les sens. Et au final, il est difficile de comprendre où Sfar veut nous emmener sur ce coup là…
(Série d’épisodes autonomes, 136 pages – Rue de Sèvres)