Portrait
en pin, en sucre de pastèque et en pierres de Richard Brautigan
Chènetier/Squarzoni
les rêveurs
Philippe Squarzoni l’annonce
en quatrième de couverture : impossible de faire un portrait de
Brautigan au sens classique du terme, avec un début, une fin, une progression
linéaire. Cela ne rendrait pas justice à l’imaginaire
débridé et pluriel de cet auteur américain touche à
tout qui s’était assigné un objectif : “écrire
à en remplir les étagères” en sortant un roman
par an correspondant à chaque fois à un genre littéraire
différent. D’où ce titre mystérieux…
S’inspirant de la préface rédigée par Marc Chénetier
(le traducteur de Brautigan) pour le premier tome d’une intégrale
des romans de l’auteur (sortie en 1994 chez Christian Bourgeois), le
dessinateur a donc décidé d’opérer par petites
touches hétéroclites, livrant presque pêle-mêle
dessins de l’auteur, couvertures de ses livres et éléments
biographiques anodins (Brautigan était susceptible, il n’aimait
pas New-York…) ou plus graves (il s’est suicidé à
Bolinas en 1984), qui, mises bout à bout, finissent par donner une
vue d’ensemble de ce personnage original.
Un petit format (13 par 17) court, au choix narratif étonnant mais
judicieux, qui donne envie de découvrir (ou de redécouvrir)
l’œuvre atypique de Brautigan.
[sullivan]