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BIG’N Discipline Through Sound 25

ALBUM AUGMENTE. Computer Students continue sa méticuleuse et classieuse mise en valeur du patrimoine noise-rock. Déjà du temps d’African Tape, Julien Fernandez avait sorti une compilation (intitulée Dying Breed – A Collection of Singles and Unreleased Songs) réunissant morceaux inédits de Big’n et titres parus sur des 45 tours avant, même, de parvenir à faire retourner le groupe (qui s’était séparé) en studio pour lui faire enregistrer 4 nouveaux titres (ils sortiront sur le vinyle Spare The Horse). Il récidivera à la création de son nouveau label, Computer Students donc, en sortant Knife of Sin, qui comprend 6 nouveaux morceaux du groupe, en guise de première référence. On n’est donc pas vraiment surpris qu’il réédite cette fois Discipline Through Sound, le second album de Big’n, pour célébrer les 25 ans de sa sortie sur Gasoline Boost records en 1996. Oui, vous avez bien compté : l’anniversaire tombait l’an dernier mais à cause de la pénurie de vinyle occasionnée par la pandémie, la sortie a dû être décalée. Et comme à son habitude, le label a fait les choses en grand pour l’occasion avec ce très beau double vinyle livré dans son emballage aluminium du plus bel effet accompagné d’un livret de 12 pages comprenant des photos inédites du groupe, des témoignages de ses membres et un texte d’Albini qui avait enregistré l’album. Qui ne comprend pas moins de 20 morceaux ! L’album originel remasterisé pour l’occasion mais aussi 5 démos enregistrées par Zuchowski, les 3 morceaux que le groupe avait composés pour un split avec Oxes et même 2 inédits datant de 1998. Bref, une très belle occasion de découvrir ou redécouvrir le noise-rock tendu et sans concessions de Big’n. Dès l’incroyable Trophy, qui ouvre magistralement l’album, on comprend d’ailleurs ce qui nous attend. La basse énorme, qui emmène le morceau, en impose, à la batterie Wnukowski cogne sévère, la guitare est tranchante et le chant, menaçant, d’Akins, qui hurle, crache même, ici, sa rage et son amertume, prend littéralement aux tripes. Intense ! Tout le reste est à l’avenant : du noise-rock brutal, répétitif et sombre qui en veut à votre équilibre mental. Austère aussi car il n’y a ici pas de fioritures, avec, bien sûr, ce goût pour les changements de rythme inopinés qui va avec. Dont Moonshine et Bird Of Prey sont, avec Trophy, les meilleurs représentants. Une très belle réédition !

(Computer Students)

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