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BINAIRE / NICOLAS DICK rosemary K’s diaries

Après le premier volet de la série ayant réunit Zerö et Marvin, voici donc une rencontre 100% marseillaise avec Binaire et Nicolas Dick (même si un membre de Binaire est lyonnais mais passons). Et comme le jeune label qui sort cette série ne fait pas les choses à moitié, l’objet est joliment illustré par Der Kommissar (bassiste de Ned). Etant un inconditionnel de Binaire, je commence par eux.

Alors sers les dents camarade, quatre coups de savate nerveuse pleine de bile t’attendent. Ça commence avec ‘Massacre en France’ sur lequel Marilyn de Kill The Thrill déclame un texte en français donnant une ambiance pesante rappelant par moment les films de Ossang (le trésor des îles Chiennes, L’affaire des Divisions Morituri…). Violence urbaine parfaitement en adéquation avec la musique du binôme. Le duo marseillais reprend le porte-voix : “ce soir à Paris, le sang va couler !!!!!” L’auditeur est prévenu. Car en dehors de la haine balancée, façon ultra marseillais, c’est bien le passage au français dans le texte qui retient l’attention. Et c’est vrai que question accent anglais, les deux traçaient leur propre chemin ! Du coup, le choix du français semble adapté. En plus les textes tabassent comme il faut et ne change rien à l’énergie hargneuse d’antan. Entre violence verbale, minimalisme naïf (mais juste) et cynisme punk. J’adhère. D’autant plus que question rythmique, Binaire garde sa boite à rythme faussement dansante, et son gros son pour amateurs de free-parties. Bref, c’est encore une fois un sans faute pour les deux nerveux, et je ne peux que vous recommander de vous jeter sur leurs précédents albums (encore meilleurs) si ce n’est déjà fait.

Changement de face. Changement d’humeur, même si l’urbain reste de mise. Nicolas Dick (Kill The Thrill), qui enregistre depuis toujours les méfaits de Binaire, continue sur la lancée de son album (“Une belle journée”). A coups de nappes de guitares et de bruit maîtrisé, le bonhomme appelle à une méditation sinueuse. Couches épaisses et obscures. Le voyage reste abstrait, sans ne jamais retoucher terre. Pas si loin des productions du label Le Cri de la Harpe. Et je dois avouer ne pas être insensible à ces sculpteurs de nappes sonores… même si j’atteins mes limites rapidement !

(10′ – les disques de plomb)

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