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BLACKSAD 6. Alors, tout tombe. Première partie (Guarnido/Diaz Canales)

BD. La sortie du nouveau Blacksad était l’un des grands moments annoncés, avec le renouveau de Métal Hurlant, de cette rentrée BD. Pensez donc : 8 ans que les fans attendaient la suite des aventures du détective privé John Blacksad. Une “pause” que les auteurs ont mis à contribution pour mener à bien d’autres projets, peut-être plus personnels, chacun de son côté : Diaz Canales est ainsi notamment revenu au dessin avec Au fil de l’eau, sorti chez Rue de Sèvres en 2016 et Guarnido a signé, avec Ayroles, le magnifique Les Indes fourbes, chez Delcourt. Les batteries créatives rechargées, le duo espagnol pouvait se lancer dans une nouvelle histoire de leur série fétiche, qui leur a ouvert en (tout) grand les portes de l’univers de la BD, avec Alors, tout tombe, un diptyque, mais oui!, dont la fin sortira début 2023 !

Et la première partie ravira les aficionados du félin gentleman. Car on retrouve ici tous les ingrédients qui ont fait le succès de Blacksad : l’ambiance très roman noir américain (genre auquel les auteurs rendent clairement hommage), New-York (ville dans laquelle on revient après le road movie d’Amarillo, l’épisode précédent) et ses monuments/décors célèbres en toile de fond, les personnages à tête d’animaux souvent truculents, la critique sociale (Guarnido et Canales nous font ici voir l’envers du décor capitaliste de la légende new-yorkaise…) et une nouvelle enquête, jalonnée, comme souvent, de cadavres, à résoudre pour Blacksad.

Le scénario (John est engagé par Kenneth Clarke, président du syndicat des travailleurs du métro, pour mettre la main sur un tueur gages, un certain Logan, avant que celui-ci ne le réduise au silence pour le compte de Solomon, le “grand bâtisseur” de New-York, que Weekly a justement décidé de suivre pour lui consacrer un reportage…) ne surprend guère, vous l’avez compris, mais se lit, comme à l’accoutumée, avec grand plaisir. Surtout parce qu’il est porté par le très beau dessin de Guarnido. Un trait finalement assez classique mais qui n’a pas son pareil pour camper des personnages marquants, criants de vérité, toujours aussi bien trouvés (le magnat de l’immobilier est un rapace, les membres de la mafia des belettes…) !

(Diptyque, 60 pages pour cette première partie – Dargaud)

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