ROMAN. La nuit, à Tokyo. Mizushima vient trouver Mitsuki à l’entrepôt : le réalisateur a besoin d’une grappe de biwa, des nèfles, bien fraîches pour le tournage de son film à 9 heures…Plus qu’une solution : appeler Matsui, le chauffeur de taxi de la compagnie Black Bird qui travaille de nuit, à la rescousse, comme d’habitude ! Au même moment, Kanako, qui bosse de nuit au standard de Tôkyô Assistance 03, se prépare à aller récolter des nèfles, comme tous les ans, pour en faire son fameux vin…Et il y a aussi Shuro, détective célèbre mais un peu étrange, que Matsui a déjà monté dans son taxi. Et Ayano qui a ouvert un restau avec 3 copines au croisement de Katatoki-Chô, la “cantine” de Matsui…Autant de personnes qui vont bientôt se croiser et dont les destins vont se mêler (Kanako et Matsui vont par exemple se rendre compte qu’ils auraient bien besoin des services d’un détective, Shuro ?, pour retrouver des personnes qui leur sont chères et qu’ils n’ont pas vu depuis longtemps…), au gré des hasards de la nuit et de la vie…
On découvre forcément Yoshida Atsuhiro avec Bonne nuit Tôkyô puisqu’il est le premier livre de l’auteur japonais à être traduit en français. Notre verdict ? Eh bien, le scénario est habile, les personnages attachants et souvent singuliers, à l’image du vendeur de bric à brac, Ibaragi, dont le but est de trouver un nouveau rôle aux objets fatigués qu’il récupère pour leur donner une nouvelle vie et Bonne nuit Tôkyô possède aussi ce petit côté poétique qui fait qu’on lit ce récit choral léger et pétillant avec plaisir malgré son air de déjà lu. Sympa sans être marquant (Bonne nuit Tôkyô manque un peu de piment, ou de wasabi, pour cela…) en somme.
(Récit complet, 240 pages – Editions Picquier)