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Le label Born Bad Records fêtait ses 15 ans

FRUSTRATION + VOX LOW + BRYAN’S MAGIC TEARS

Ce soir, c’est soirée Born Bad… 15 ans, déjà. 
Reportée pour cause de Covid-19, la date parisienne se passe donc en banlieue, à Saint Germain En Laye (La Clef), pas loin des origines de JB, le boss du label… 

Quand j’arrive, Bryan’s Magic Tears a déjà bien entamé son set. C’est la première fois que je les vois, et si ce que j’entends n’est pas déplaisant (mur de guitares, mélodies douces), je m’ennuie un peu. Ils sont là, tous en lignes devant la scène, mais il ne se passe pas grand chose. C’est jolie, vaguement noisy, ça me rappelle certains groupes shoegaze, mais il me manque définitivement un peu de relief et de vitalité pour m’embarquer. Peu importe, le public semble apprécier.

Vox Low

C’est ensuite Vox Low qui monte sur la grande scène de La Clef. Leur album éponyme tourne assez régulièrement sur ma platine, et j’attendais de voir ce que le groupe donnait sur scène. La Clef va devenir un énorme club (berlinois), avec un public qui ondule de toutes parts. De mon côté je suis devant la basse, et si l’instrument est majeur dans Vox Low, je dois avouer qu’il irradie un peu tout de là où je suis… Tant pis. L’ambiance mi-dansante mi-plombée s’installe petit à petit. Les fantômes de Gary Numan et Suicide sont invoqués. Bizarrement je découvre aussi un autre aspect dans leur musique, quelque chose venant de la fin des années 60, de Can ou des côtés sombres de Pink Floyd… c’est évidemment en arrière plan, mais je le découvre sur scène. Ce n’est pas désagréable. Petit à petit le groupe, un peu statique au début, chauffe et prend un peu plus d’envergure (bon, on est très loin de la fougue rock’n’roll quand même). Le batteur pousse fort derrière, la basse tourne, les machines viennent salir le tout, et le chant fait comme si rien ne le touchait. Ça fonctionne bien, même si je dois avouer préférer étrangement écouter leurs morceaux sur disque (chose rare). J’y trouve une dimension plus froide, et plus dure. Une approche plus post-punk, qui disparait malheureusement un peu en concert derrière une attitude plus ronde, qui me rappelle que ces messieurs jouaient autrefois les DJ dans Think Twice (deux albums sur le label electro F-Com).

Vox Low (à gauche) et Frustration (à droite)
Frustration

Bref, le temps de changer de plateau et d’entendre retentir un titre de Computerstatt dans les enceintes de la Clef (merci les ami.e.s), c’est ensuite à Frustration de finir la soirée. Le groupe semble en forme, et si Nikus semble avoir quelques problèmes de guitare (ce qui va s’entendre sur plusieurs morceaux par manque de disto), le concert ne va pas en pâtir plus que ça. C’est en tout cas agréable de retrouver un peu d’énergie après les deux premières prestations. On a pourtant connu le groupe plus énervé que ce soir. En effet le set va rester assez posé, avec peu de brûlots punk rock, et moins d’anciens morceaux (excepté quelques classiques dont les imparables imparable « Blind » ou « No trouble » et le plus accessible « Too Many Questions »). Pas mal de morceaux des deux derniers albums sont joués (dont l’excellent « Excess »). Le public (qui me semble très varié, avec beaucoup plus de filles et de jeunes qu’à Paris) est à fond, ça danse, ça pogotte un peu, ça rigole. Pat, à la basse, en profite pour faire de la pub pour le bouquin de son pote JB Hannak. Il a raison, ce premier roman (« Sales Chiens ») est excellent, et je vous le conseille aussi. Mais pour revenir à Frustration, le groupe nous dévoile surtout, pendant le rappel, un nouveau morceau (que j’avais eu la chance de voir en phase de composition d’ailleurs) qui laisse présager un futur album toujours aussi excellent. Ces gars assurent.

Merci pour cette soirée, et joyeux anniversaire Born Bad !

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