Skip to content Skip to footer

BRIAN JONESTOWN MASSACRE my bloody underground

Emmené par le charismatique Anton Newcombe, et sorti de l’anonymat par l’excellent documentaire Dig!, The Brian Jonestown Massacre a toujours été un groupe de branleurs irrévérencieux… Et, avec ce nouvel album, le groupe ne dérogera pas à la règle. L’auditeur sera prévenu… Mais leur chanteur-guitariste (seul membre originel) a beau être égocentrique, violent et toxico, il n’en est pas moins talentueux. Il retrouve dans ses chansons, pourtant si simples, la sensibilité des groupes sixties comme le 13th Floor Elevator. Les ambiances nous ramènent quand à elles au Velvet Underground et l’ensemble nous renvoie plus généralement à la scène de Manchester (Happy Mondays, Stone Roses ou même les débuts de Joy Division sur certaines chansons)… une musique de drogué pour sûr ! Ce “bloody underground” est un trip psychédélique, planant, envoûtant, et sans concession. Le son est brut, live, sans chichi. Avec eux, la pop est plus fumante qu’un joins allumé, et les morceaux n’hésitent pas à s’étendre parfois jusqu’à sept ou huit minutes, et ce sans artifice et sans changement ! On sent le groupe avancer selon ses envies, sans se soucier des codes. C’est ce qu’on aime chez eux. Parfois, le groupe sait même devenir génial (d’où le culte que vouent certains fans), c’est indéniable. Derrière son apparente simplicité et son indéniable homogénéité, cette nouvelle livraison du groupe cache à nouveau une grande richesse. Anton Newcombe sait mieux que personne mélanger nostalgie et modernité. Au final, ce disque reste toujours aussi étrange à appréhender, ce qui pourra en désarçonner quelques uns, mais il serait véritablement dommage de passer à côté. Une nouvelle étape dans la vie extrêmement prolifique de ce groupe sans concession. Et un disque qui permet par la même occasion de bousculer discrètement le monde de la pop généralement si maniérée, et si ennuyeuse. On oubliera bien évidemment l’immonde ballade au piano (“we are the niggers of the world”) pour ne garder que les tourbillons psychédéliques, véritables bandes son d’un trip réussi.

(album / cargo rds)

Leave a comment

0/100

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.