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BROUILLAGE INTEGRAL (Maza/Stojanovic)

BD. Une troisième guerre mondiale opposant la Russie aux membres de l’OTAN a éclaté quand ces derniers ont apporté leur aide à Tupolov, opposant au nouveau gouvernement communiste. Les russes ont le nombre pour eux mais l’OTAN peut compter sur un avantage technologique prépondérant qui va faire pencher la balance en leur faveur. Les russes ont bien essayé d’utiliser leur nouveau logiciel de brouillage électromagnétique pour empêcher les communications et technologies ennemies de fonctionner. Mais celle-ci n’ont pas tenu assez longtemps…La dernière chance des russes se trouve peut-être sur la station spatiale Vechnyy Buran en orbite proche du soleil et piloté par Micha, le fils du général Levchenko…

Après de très bons débuts, cette collection des Futurs de Liu Cixin semble marquer le pas depuis quelques tomes et Brouillage intégral confirme cette tendance. Si Maza a été choisi pour mettre en images ce nouvel épisode, ce n’est pas un hasard : Brouillage intégral est un récit de guerre (avec un soupçon de SF à la fin…) et on comptait sur l’expérience (c’est un peu un spécialiste du genre) du dessinateur bosnien pour mettre en images chars, avions et militaires…Ce qu’il fait d’ailleurs bien dans les quelques scènes de combats, assez spectaculaires, qu’il a à orchestrer. Par contre, Maza est clairement moins à l’aise quand il s’agit de rendre les visages vivants et expressifs. Mais c’est surtout le scénario de Brouillage intégral qui nous laisse sur notre faim : s’il se montre désenchanté et fataliste (les Hommes ne retiennent pas les leçons du passé, notamment parce que les citoyens, aveuglés par la propagande, accomplissent gentiment « leur devoir » quand la patrie fait appel à eux…) quant à l’Humanité, il est surtout bavard et propose une intrigue (les déboires de l’armée russe jusqu’à ce que l’idée d’utiliser des brouilleurs électromagnétiques n’apparaisse) qui peine vraiment à emballer…Reste le joli message de Liu Cixin en filigrane : la solution pour les russes viendra (comme souvent avec l’auteur chinois) d’un fils, Micha, un rêveur qui veut comprendre l’univers dans lequel on vit, que son père militaire très terre à terre n’a jamais pris le temps d’écouter…

(Récit complet, 108 pages – Delcourt)

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