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BUT I LIKE IT (Sacco)

BD. Le rock: l’autre passion de Sacco ! A tel point qu’il s’est d’abord imaginé en star du rock. Fan des Beatles, il a ensuite eu sa période punk et les cheveux longs…Avant d’avoir la révélation Rolling Stones, groupe qui l’a ensuite amené à découvrir le blues et les musiciens de Fat Possum: R.L. Burnside et T Model Ford en tête. Voilà de quoi parle But I Like It, réédition de Le rock et moi (auparavant sorti chez Rackham en 2002) largement augmentée puisqu’en plus du reportage En compagnie des cheveux longs (extrait du Journal d’un défaitiste), cette édition définitive contient de nombreuses pages inédites. On y trouve en fait tout (ou presque) ce qu’a réalisé l’auteur américain en relation avec la musique. Des strips dessinés pour un magazine suisse dans lesquels Sacco moque les travers des rock stars des années 90, un journal de tournée (il partit 6 semaines en Europe avec les Miracle Workers pour vendre leurs t-shirts pendant les sets), des affiches de concerts, des dessins réalisés pour des t-shirts et même des recherches préparatoires issues de son carnet…
Comme l’auteur le dit, avec beaucoup d’autodérision (“Que d’encre gâchée” ou “je ne resterai pas dans l’histoire de la bd comme un des grands illustrateurs de ma génération”…), l’ensemble est bien sûr inégal mais il y a de très bons moments, notamment ces strips satiriques dans lesquels il épingle l’ego des rock stars, le stéréotype sex, drugs and rock’ roll ou le côté mouton des fans. Et au-delà de cela, But I Like It est surtout l’opportunité de lire un Sacco différent, le Sacco d’avant le succès, plus punk et underground, obligé de dessiner des flyers ou des affiches de concerts pour gagner sa vie dans le Berlin du début des années 90. Un vrai document sur le début de la carrière de celui qui a ensuite réalisé les indispensables Gaza 1956, Jours de destruction, jours de révolte ou La grande guerre. Et donc incontournable pour les fans. Pour ceux qui ne connaissent pas encore Sacco (si c’est possible…) mieux vaut, par contre, découvrir son univers par l’entremise de l’un des livres cités quelques lignes plus haut.

(Recueil, 136 pages– Futuropolis)

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