
Calva a mis les bouchées doubles sur ce 1er album sacrificiel enregistré et mixé par Gilles Lahonda de Kourgane. 9 titres qui mélangent batterie, guitares, synthés et chants habités. Même si par moments, le choix des sons des synthés me fait faire la grimace, l’équilibre organique/synthétique tient bon la route, surtout sur Rubik’s Cube. La batterie mène les palois dans toutes les directions, du trip marécageux bancal de
Swamp King au road-movie autoroutier de
Macadam, en passant par le disco algébrique à la El Guapo de
Titan et le blues Oxbowesque de
Rosemary, sans jamais perdre l’auditeur en route. Trois invités de marque viennent prêter voix forte au trio, l’une sur
Rosemary où l’on retrouve avec plaisir Caroline Blanchet de Choochooshoeshoot avec son timbre de voix grave qui colle parfaitement à cette ambiance faussement calme. L’autre sur
Robocop, où Frédéric Joualong-Bernadou de Kourgane répond au vocoder un peu trop présent à mon goût. Et le trompettiste Snaevar Albertsson de Mimas souffle sur
Trompette de la Mort, pour une instru qui sent bon le champignon noir et les sous-bois sombres. Du Calva pur jus pour ceux qui ont la chance de les avoir vus sur scène. Rite démoniaque ou offrande aux dieux synthétiques, votre libre-arbitre saura vous guider vers la réponse.
(Album – A tant Rêver du Roi)