BD. Capricorne, alias Brent Parris, est enfin de retour à New-York. Mais les problèmes n’en sont pas finis pour autant. Car c’est une ville scindée en 2 dimensions (un vide sépare le bas du haut des gratte ciels…) qu’il retrouve. Probablement la conséquence de la réunion de la pierre d’apocalypse avec son fragment manquant par les “trois”…En bas, Capricorne décide d’organiser une séance de spiritisme pour tenter de parler avec Dahmaloch et l’homme aux main tatouées qui sont encore prisonniers de la pierre. Pendant qu’ en haut de New-York, en dehors du temps, Ash et le Passager ont maille à partir avec des mercenaires qui veulent faire main basse sur ses inventions…
Toutes les bonnes choses ont une fin et le moment était venu pour Andréas de clore “sa” série…Mais il est toujours difficile de quitter un récit qui vous a occupé pendant plus de 20 ans et “boucler la boucle” (c’est le cas de le dire) prendra tout de même 6 tomes à Andréas ! 6 tomes pour s’amuser encore un peu en se lançant deux ou trois derniers défis formels (New-York, le tome 15, propose de suivre continuellement 2 scènes en parallèle : l’une dessinée, pleine page, et l’autre, uniquement dialoguée, dans des phylactères rectangulaires en bas de page tandis que le tome 16, le bien-nommé Vu de près, n’est composé que de plans très rapprochés…). 6 tomes pour convoquer une dernière fois des personnages mythiques de la série (mais aussi de Rork) comme les 4 cavaliers, le Passager, les mentors ou, bien sûr, Ash. 6 tomes, enfin, pour apporter des réponses aux questions soulevées (et il y en avait quelques unes…) depuis le tome 1 et tenter de refermer une à une les portes ouvertes depuis le début de la série, si possible de façon convaincante. Pas une mince affaire quand il s’agit d’un véritable labyrinthe narratif comme Capricorne. Mais Andréas s’en sort avec les honneurs avec, notamment, une pirouette scénaristique finale très bien vue, complètement dans l’esprit, très joueur, de la série. Bon, on ne vous cache pas qu’il faut parfois s’accrocher (si le choix du noir et blanc pour cette intégrale a permis d’apprécier le superbe trait, méticuleux et élégant, d’Andréas, le manque de couleurs est, par contre, un frein à la compréhension dans ces ultimes tomes) pour s’y retrouver dans les différents changements temporels et dimensionnels mais l’effort vaut vraiment la peine. Fin donc, cette fois définitive (même si Andréas a dit, depuis, qu’il réécrirait peut-être des histoires courtes se déroulant dans l’univers de Capricorne), de cette saga fantastique mythique.
(Intégrale en 4 tomes, 304 pages pour ce dernier tome – Le Lombard)