ALBUM. Casey nous vient du Pays de Galles et sort là son deuxième album. Et si on ne connaissait pas le groupe avant d’entendre ce Where I Go When I Am Sleeping, on sent rapidement que ces gars-là viennent du hardcore. Cette influence est en effet clairement perceptible dans la section rythmique, souvent puissante, et les voix, bien sûr, parfois hurlées. Mais le chant de Tom Weaver, plus souvent fragile et mélodique, et les guitares, rarement agressives (elles sont davantage héritées du post-rock en fait et font souvent penser à Explosions In The Sky), officiant souvent en arpèges ou se mettant en mode shoegaze dans les climaxs, brouillent les pistes. Ce qui donne davantage de personnalité à cet album, même s’il reste proche de ce que font d’autres groupes de hardcore mélodique comme Being As An Ocean. Et le rend aussi, par moments, touchant, comme sur Fluorescents ou Needlework (et son riff de guitare entêtant), clairement les 2 moments forts autour desquels Where I Go When I Am Sleeping est construit. Il faut dire que Weaver propose une véritable introspection cathartique sur ces 11 morceaux qui plongent dans les problèmes physiques (le chanteur a déjà, notamment, fait une crise cardiaque et un avc alors qu’il n’est pas bien vieux) et psychologiques (on lui a diagnostiqué une dépression à 20 ans…) qui le touchent depuis qu’il est né. D’où cette souffrance souvent palpable et la sincérité qui émane de ce second opus. Une découverte sympa !
(Hassle Records)