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CEREBRAL BALLZY s/t

On réunit les données mais promis, on ne va pas se prendre la tête. Un label qui, de par son nom, ressemble comme deux goutes d’eau à celui créé par Jeff Nelson mais vous connaissez la suite du slogan Canada Dry… Une pochette signée Raymond Pettibon. Un chanteur qui a l’air d’idôlatrer Stiv Bators. Des doigts d’honneur en veux-tu en voilà. Un discours post-ado régressif à la BEASTIE BOYS première giclée. Qu’est-ce que tout ça peut bien donner? Ca sent la débauche, le plan ‘wannabe’, l’esbrouffe et le réchauffé. Pourtant cet album est tout bonnement génial. Véritable concentré de nitroglycérine punk-hardcore premium en dix-neufs minutes chrono. Eh oui, ça se fait encore. Et quand c’est fait comme ça, impossible de ne pas jubiler en entamant un pogo enflammé. De ‘On The Run’ à ‘Anthem’, c’est une cascade de titres endiablés fonçant comme un skate dans le pare-brise de la voiture du voisin que vous détestez. Ces sauvageons de la banlieue new-yorkaise jouent juste. Avec une instantanéité et une efficacité redoutables. On ressort les bougies et on repense nécessairement à MINOR THREAT, BLACK FLAG et autres dieux du skate park harDCoreux sauf qu’ici, l’idéal politique punk, ils s’en torchent avec. La version des CEREBRAL BALLZY, c’est le skate, la défonce, la gerbe et fais pas chier. Anti-straight-edge just fun. La déception passée face à ce message aussi primaire et stéréotypé, restent les airs en quelques accords vintage. Ca envoie le bois. Ca ne se pose pas de questions; que des injonctions (‘Don’t Tell Me What To Do’ et ‘Don’t Look My Way’). Ca joue à fond avec une multitude de petites pirouettes qui, l’espace de dix secondes, dessinent des sourires béats sur votre visage avant de continuer de vous agiter dans tous les sens. Les douze titres sont taillés dans le même bloc et n’ont d’autre utilité que de vous procurer un maximum de plaisirs. Pas de ballades ou de morceaux à la mords-moi-le-noeud. Cohérence totale avec le son qu’il faut pour ce genre d’exercice urgent. La grande perche black de chanteur, à la fois non-chalant mais aussi énervé, qu’est Honor Titus possède un super charisme. Il marque de son empreinte chaque titre pour en faire autre chose que de simples fusées supersoniques. Cette année, vous vous étiez pris une gifle avec les quatre EP de OFF!…là, c’est votre derrière qui va tout prendre, j’en ai bien peur. Et on vous fait croire qu’avec des energy drinks… CEREBRAL BULLZY!

(album – adult swim)

Don’t Tell Me What To Do by Cerebral Ballzy

Cutting Class by Cerebral Ballzy

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