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CHASSEURS DE SEVE (Ristorcelli, d’après l’œuvre de Genefort)

BD. Planète Yeisshajar, en cours de terraformation. Pierig appartient au famil des arpenteurs de gouffres. En tant que sourcier il a été envoyé en mission avec un scribe, Masir, pour découvrir si Arbremonde, la branche sur laquelle son clan vit, est bel et bien malade. Car la sève ne circule plus comme avant, menaçant l’équilibre de leur habitat. Quand ils reviennent parmi les leurs, le famil brûle, en proie à l’attaque d’un autre clan, celui des chasseurs de sève. A l’issue des combats, Masir est exécuté mais Pierig est quant à lui fait prisonnier. Les chasseurs de sève comptent sur son don pour comprendre pourquoi la sève se raréfie et ce qui touche l’Arbremonde. Pour cela, il faudra descendre vers ses racines…

Dans son roman de jeunesse (il n’avait alors qu’une petite vingtaine d’années…) originel, Laurent Genefort a eu envie de se frotter à de la science-fiction façon Brian Aldiss et Le Monde vert : de l’anticipation sans technologie. D’où cette planète luxuriante, quasiment entièrement végétale, faite d’arbres gigantesques qui sont comme des Dieux pour les clans qui les habitent. Chaque famil, pourtant séparé de seulement quelques branches des autres, a ses propres croyances, superstitions et Dieux. Et chacun a bien sûr son explication, différente, concernant ce mot apparu récemment sur les branches : “Ensemojnu”. Un univers riche et dense (on n’a pas encore parlé des étranges bestioles et autres plantes étonnantes qui peuplent la planète…) qui permet à l’auteur de s’amuser de la religion, de la naissance des Dieux ainsi que de la supériorité que chaque clan ressent vis-à-vis des autres, mais surtout des antropes, méprisés de tous car apriori peu évolués, alors qu’ils ne les connaissent pas vraiment, que Ristorcelli adapte ici efficacement, en auteur complet.

Un cran en-dessous des autres romans de Genefort récemment mis en images (Le Sang des immortels et Peaux épaisses), Chasseurs de sève est malgré tout un récit plaisant, qui vaut notamment pour son ironie goûteuse. Soyez d’ailleurs concentrés dès la première case et son récitatif d’introduction pour vraiment l’apprécier !

(Récit complet, 112 pages – Les Humanoïdes Associés/Editions Critic)

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