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CHRONOSQUAD  1.Lune de miel à l’âge de bronze (Albertini/Panaccione)

chronosquadLe chronotourisme, il n‘y a pas mieux pour se dépayser. Envie d’un séjour ski en plein Paléolithique ? De farniente en club de vacances dans l’Egypte des pharaons ? Et pourquoi pas carrément vivre dans le passé, à votre époque préférée ? Un petit coup de navette temporelle et le tour est joué. A prix tout à fait raisonnable. Surtout lorsque l’on sait qu’en raison des distorsions temporelles, il suffit de bloquer un week-end dans notre présent pour pouvoir passer 3 semaines en chronovacances. Et s’il y a un souci avec les autochtones ? Rassurez-vous, le Chronosquad et ses agents sont là pour régler le moindre problème !

Comédie, fantastique, roman sentimental, polar ? Eh bien la nouvelle série de Grégory Panaccione est un peu tout cela à la fois ! Enorme défi éditorial, puisque les 4 tomes (de 200 pages chacun !) de Chronosquad paraitront en un an, la série suit 3 agents, les expérimentés Penne et Beyloglu, à qui l’on a adjoint un petit nouveau, Bloch Telonius, du Chronosquad envoyés en mission dans l’Egypte ancienne où 2 adolescents ont disparu du club de vacances Kiklades. Une enquête qui va se compliquer lorsque les agents tombent sur des trafiquants d’esclaves qui ouvrent le feu sur eux avec des pistolets automatiques !

Et ce n’est que l’une des surprises que vous réserve le scénario étonnant d’Albertini qui mêle donc avec beaucoup de réussite action, humour (notamment avec le personnage de Telonius : maladroit, ingénu, fier de lui, il est clairement l’un des éléments comiques forts de la série) et romance (Telonius tombe en effet amoureux d’une jeune femme rencontrée un soir dans une taverne, d’où le “lune de miel” du titre de ce tome 1). Cerise sur le gâteau, le scénariste italien a eu la très bonne idée d’inclure quelques scènes muettes ou presque (on ne peut pas dire que les bulles nous servent à grand chose lorsque les autochtones parlent en égyptien ancien…) pour que Panaccione puisse se faire plaisir. Car rappelons que le dessinateur (qui livre ici, comme à l’accoutumée, un dessin direct, qui ne s’embarrasse pas de détails mais qui est plein de vie, aux petits oignons) s’est surtout fait connaître jusque là grâce à ses bandes dessinées muettes (toutes le sont en fait à part le plus récent Qui ne dit mot, avec De Groot au scénario) très inspirées.

Voilà en tout cas une série qui démarre de la meilleure des façons avec ce premier tome particulièrement prometteur. On en redemande ! Et cela tombe bien : le second tome paraitra dés janvier 2017 ! Alors, elle est pas belle la vie ?

 

(Série en 4 tomes – Delcourt)