BD. Les chronosquads sont de retour ! Car les voyages spatio-temporels ne seront probablement jamais parfaits et qu’ils occasionneront toujours quelques incidents. Cette fois, ce sont 4 voyageurs qui se retrouvent en Suisse, au haut Moyen-Age, en 802 pour être précis alors qu’ils auraient dû se retrouver à la fin du Pliocène, il y a 2 millions d’années…La faute à un trou de ver…Une aubaine, si l’on peut dire, pour Bloch, qui rêvait de voyager dans le Moyen-Age. Korais l’y envoie donc avec Bey récupérer les 4 touristes perdus dans le temps. Sauf qu’une fois retrouvés, ceux-ci ne veulent pas repartir, ils veulent aider Vikra, sur qui ils sont “tombés” à leur arrivée, à livrer l’éléphant Abul Abbas, cadeau du calife de Bagdad au roi Charles… Mais le temps presse car dans cette trame temporelle là, le temps passe 64 fois plus vite…
Bonne nouvelle : Panaccione et Albertini ont décidé de poursuivre cette excellente série en sortant cette fois des missions sous la forme de one shots. La mise en couleur de Panaccione se fait maintenant via informatique mais à part ça, Chronosquad n’a pas changé. On retrouve ainsi ici le dessin très spontané de Panaccione (qui semble dessiner directement sans passer par des crayonnés) et ce ton alliant tension et comique (le gros nez de Bloch ne trompe pas…) auquel Albertini nous a habitué depuis le début. Pour un tome 5 réussi, qui ancre, comme à l’accoutumée, le récit dans des faits réels (ce cadeau, l’éléphant, fait par le calife à Charlemagne) pour mieux s’amuser avec l’Histoire. Le scénariste italien y greffe bien sûr des éléments secondaires également intrigants (comme la communauté qui a recueilli les 4 naufragés du temps) et un suspense haletant lié à cette fenêtre temporelle particulière qui voit le temps compter 64 fois plus pour ceux qui y voyagent pour être sûr de prendre le lecteur au piège de son scénario. Et cela marche. Très bien même. Mission accomplie !
(Episode autonome, 256 pages – Delcourt)