CIVIL CIVIC + PAPIER TIGRE + AK/DK
Le 5 juin 2013, Paris, Petit Bain
Aujourd’hui il fait super beau à Paris. Et qu’est-ce qu’on fait quand il fait beau ? On part s’enfermer dans le fond d’une péniche du XIIIe arrondissement de Paris, laissant les hypsters s’entasser sur les quais, à boire des mojitos.
Il parait que ce soir c’est une « route du rock session ». Je ne sais même pas ce que ça veut dire. Et je m’en fous complètement.
Contrairement au 3/4 du public, je ne suis pas venu pour Civil Civic, mais pour Papier Tigre, nos petits chouchous. Il faudra d’ailleurs que je fasse attention à ne pas me lasser, je les vois un peu souvent ces derniers temps.
En attendant, il y a deux anglais sur scène qui jouent avec des synthés 80’s. Ils ont un nom qui me rappelle un vieux docu sur le punk rock. Mais AK/DK n’ont rien à voir avec tout cela. Ce que j’entends n’a même rien de synthpunk comme je l’ai lu. Ni de kraut. En fait, c’est un peu chiant. En plus il fait toujours grand beau temps dehors, autant aller en profiter.
Je redescends pour Papier Tigre. Le seul groupe en formation « rock » de la soirée. Pierre Antoine, le batteur, doit se sentir unique. D’ailleurs, il jouera devant, avec un guitariste de chaque côté, et une lumière qui l’éclaire. Arthur, lui, porte dorénavant la barbe (fini la moustache), et ça ne lui va pas. Les trois portent le bermuda et on les croirait sorti d’une école pour garçon. Mais le trio va envoyer ses tubes et étonnamment, le public va y être sensible. C’est toujours bon de voir ses trois là. Ils maîtrisent leur son, et assurent un bon set. OK, je dois admettre les avoir déjà vu plus en place, en meilleur forme, mais ces gars sont généreux et c’est toujours une joie de les entendre.
Reste les stars de la soirée, les australiens de Civil Civic. Il y a de l’étudiantes saoules et surexcitées dans les parages, en mode « C’est ma première surprise partie ». Le moindre roadie montant est applaudit comme un messie.
Sur disque, Civil Civic, c’est en gros 3 bons titres, du genre tubes post-punk accessibles, et gavé de morceaux chiants. Et malheureusement sur scène, du moins ce soir, c’est gavé de morceaux chiants.
Il faut dire que le son n’est pas aussi puissant que j’aurais pu le penser, et le duo semble assez dissipé. Les morceaux, joués un peu à l’arrache (surtout à la guitare), perdent en efficacité. Du coup, même « Run Overdrive », leur « love will tears us apart » à eux, ne m’embarque pas. Le duo manque de précision. Je laisse le gang d’étudiantes qui « chante, chante, chante, ce refrain qui (leur) plait » et qui « tape, tape, tape, c’est (leur) façon d’aimer ». Elles semblent apprécier.
photos [cg]