BD. New Jersey, 1978. Ranger, John est sur une étrange affaire de disparitions d’animaux. 2 chevaux puis un chien disparus comme ça dans la nature. Il a une piste, des braconniers, mais qui ne mènent à rien pour le moment. Il doit aller au lac ce soir pour vérifier si le vieux pêcheur de la cabane lui a dit la vérité au sujet de ces visiteurs nocturnes qui viennent traîner dans le coin. En attendant, il faut qu’il rentre à la maison pour faire à dîner à son fils Benjamin…
Pour vraiment profiter à plein de cette histoire troublante, on ne saurait trop vous conseiller d’en lire le moins possible à son sujet : ni ce qu’en dit la quatrième de couverture, bien trop bavarde, ni les extraits bonus du New Jersey Journal qui encadrent le récit. On comprend qu’il faille accrocher le lecteur mais là, c’est trop et ça peut surtout tout spoiler ! Et ce serait dommage. Non, tout ce que vous devez savoir, c’est que Clinton Road, sous influence Stephen King, adapte en fait en BD une célèbre légende urbaine de l’est américain et que le travail graphique de l’italien Balzano (qui travaille visiblement régulièrement pour le comics américain : Marvel mais aussi le Boom ! Studios), très immersif, porte magnifiquement ce récit, créant avec son trait direct et spontané ainsi que ses aquarelles et autres lavis des ambiances très réussies : inquiétantes et mystérieuses à souhait. On comprend pourquoi Ankama a voulu le sortir en France : ce roman graphique étonnant, véritablement habité, nous parle du deuil avec singularité !
(Récit complet, 144 pages – Ankama)