ALBUM. Un soir, je reçois un coup de fil : c’est mon beauf Sullivan, rédacteur à PositiveRage, qui est au bout du fil. “-Sam, tu peux me rendre un service? On a besoin de quelqu’un d’extérieur à PositiveRage pour chroniquer le premier album de Computerstaat (dans lequel joue le fondateur du site). Est-ce que cela te branche de le faire?
-Pardon? Une chronique? Mais je sais pas faire… La dernière chose que j’ai écrite, c’est la liste des courses…”
Bon bref, trève d’atermoiements…J’accepte et un peu plus tard dépose le vinyle sur ma vieille platine.
Mazette, ça envoie direct! Son dépouillé, énergique.
Riffs lancinants de Mathieu, nappes de synthés rétro-futuristes de Natasha : les 5 premiers morceaux s’enchaînent avec beaucoup d’intensité jusqu’à In the City qui conclue une superbe face A. Face B, ça continue, ça pulse, pousse, saccade : putain, on a foutu des amphètes dans ma tisane ou quoi? Non non, c’est du speed 100 pour cent naturel. Mouvements de tête régulier, ça c’est bon signe. Les voix de Nathasha et Mathieu, intenses et résolues, se complètent et alternent merveilleusement bien. Le duo Computerstaat a réussi la performance de s’inscrire dans un style musical que l’on peut appeler post punk avec légitimité et pourrait très bien figurer dans la liste non exhaustive suivante : Virgin Prunes, Spizzenergi, Pil, Suicide…
Et oui, comme vous pouvez le constater, j’ai aimé cet album. Je l’ai trouvé authentique, direct et sans esbroufe et vous en conseille vivement l’écoute !
Sam
[Sam est le beau-frère de Sullivan dont vous lisez régulièrement les chroniques sur Positive Rage. C’est un grand amateur de post-punk. Il a accepté de jouer le jeu de la chronique, exercice auquel il n’est guère aguerri, afin de nous éviter un conflit d’intérêt flagrant entre Computerstaat et Positive Rage, Mathieu étant membre fondateur des deux entités.]