BD. On vous rappelle le principe de cette série de SF : une Terre devenue inhabitable qui oblige l’Humanité, désormais répartie en 5 colonies, à aller chercher une autre planète d’accueil ailleurs dans l’espace. Chacun de ses 5 tomes raconte l’arrivée de l’une des 5 colonies sur la planète qu’elle s’est choisie pour s’implanter. Et dans ce tome 4, ce sont les Américains qui débarquent sur Uranie, une planète aride et chaude qui semble avoir été désertée par ses anciens occupants, des singes intelligents. “Semble” seulement car, bien entendu, Uranie va leur réserver quelques surprises, pilotées à distance par Akarus, une intelligence artificielle qui a décimé le peuple qui l’avait créé, les Otann, quand il comprit qu’une fois sa mission accomplie (vaincre leurs ennemis, les Korakk), devenu inutile, il risquait d’être désactivé…Syd la cyborg et les autres Space-Marines envoyés en première ligne risquent d’en baver sévère…
Vous l’avez compris, Jean-Luc Istin (qui s’était déjà chargé d’Islandia, le tome d’ouverture, qui reste le meilleur des 4 à ce jour) joue cette fois la carte de l’Intelligence Artificielle et propose donc en parallèle combats, assez spectaculaires, entre Space-Marines cyborgs et Meka-gorilles géants dans le réel et opposition virtuelle, dans la matrice du réseau informatique d’Uranie, entre Akarus et le joker de Syd : Tybot, l’I.A. qu’elle a créée quand elle était plus jeune. C’est là la principale singularité (à laquelle il faut, bien sûr, ajouter quelques clins d’œil aux œuvres de SF ayant des singes comme protagonistes, King Kong ou La Planète des Singes en tête) de cette nouvelle livraison de Conquêtes qui fait le job (Uranie se lit avec plaisir, notamment grâce à son dessin, classique pour de la SF mais abouti) sans enthousiasmer non plus. Petite précision : le tome 5, intitulé Adonaï (qui ne devrait pas tarder à sortir) verra les 2 scénaristes de la série, Istin, donc et Nicolas Jarry, collaborer et sera mis en images par Bertrand Benoit.
(Série en 5 tomes autonomes – Soleil)