BD. Branle bas de combat au Balardgone : le service de la cyberdéfense des armées vient de détecter un malware dans le système informatique du ministère de la Défense qui a mis HS un Mistral en vol pour une opération en Syrie. Un “incident” qui tombe très mal : le président lui-même doit justement signer un contrat pour 60 Mistral avec l’Inde le lendemain…François Xavier de la Motte, le conseiller stratégie à l’Elysée, met donc la pression sur l’Amiral Duperré et Mme O., son adjointe, pour régler le problème au plus vite et met en place, en prime, une opération de communication pour redorer le blason de leur service : ils vont accueillir un journaliste au sein de la Cyberdéfense pour un numéro spécial d'”Envoyé Crucial”…
C’est un curieux nom de scénariste qui accompagne celui, bien plus connu (c’est en effet Clément Oubrerie qui se charge de mettre en images, avec beaucoup de réussite -le trait, très juste, est aussi drôle que vivant- cette nouvelle série), du dessinateur sur la première de couverture de Cyberfatale : Cépanou. Un pseudo en forme de boutade derrière lequel se cache un collectif de scénaristes accompagnant un expert en la matière puisqu’ actuellement en poste dans ce fameux service de Cyberdéfense. Difficile de savoir s’il s’agit là d’une belle opération de com’ de l’éditeur pour créer le buzz ou si c’est la vérité mais ce qui est sûr, c’est que derrière le ton volontiers goguenard de ce premier tome (les scénaristes, et c’est l’une des très bonnes idées de Si ça sort, on est morts, nous donnent accès aux pensées, parfois étonnantes, des cyber militaires et des autres protagonistes alors qu’ils sont sur le pont…), tout ici sonne particulièrement vrai. Les relations hiérarchiques, la façon de parler au sein du service (et notamment les nombreuses abréviations, comme le CEMA, le chef d’état major des armées), les références au monde des hackers, les relations diplomatiques entre Russie, Union européenne et nos “amis” américains : tout est parfaitement documenté et donne vraiment l’impression de sortir tout droit du Balardgone ! Et comme la narration est menée avec beaucoup de talent, Cyberfatale propose une plongée aussi captivante que drôle dans les coulisses de la Cyberdéfense. A ne pas manquer !
(Série – Rue de Sèvres)