ALBUM. Deaf Wish s’est trouvé un parrain en la personne de Matt Korvett. Il y a pire… Parce que quand le chanteur de Pissed Jeans, maître ès rock bruitiste, nous conseille (il a été chargé de contribuer à la bio…) de jeter une oreille à Lithium Zion, le cinquième album de Deaf Wish, eh bien on s’exécute gentiment, confiants. Chez Deaf Wish, chacun des quatre membres chante et apporte donc sa sensibilité aux morceaux. Ce qui fait que si les aspirations du groupe restent la plupart du temps bruitistes (à part sur l’un peu plus calme The Rat is Back, qui vise clairement à laisser l’auditeur un peu respirer, guitares dissonantes voire larsens sont monnaie courante), l’album est plutôt varié, mêlant post-punk, noise, punk-garage, voire indie-rock. Si l’influence de Sonic Youth a visiblement été prépondérante dans le parcours de Deaf Wish (dont on notera également l’humour avec son nom en forme de jeu de mot), Lithum Zion peut également faire penser, dans ses moments les plus noise, à leurs collègues de label Metz voire même, parfois, à Hot Snakes quand le groupe vire plus punk-garage. En tout cas, Deaf Wish est une belle découverte et si ce cinquième album n’est pas exempt de moments faibles, il compte surtout un bon paquet de morceaux bien accrocheurs, dont le nerveux FFS emmené par le chant inspiré de Sarah Hardiman ou le titre qui donne son nom à l’album, instrumental punk-garage-noisy hypnotique. Merci pour le tuyau Matt !
(Sub Pop)