Skip to content Skip to footer

DELILUH change de style et de line-up. Retour sur leur live au Festival Congés Annulés…

Festival Congés Annulés, Rotondes, Luxembourg, le 18 août 2021

Un an que l’on n’avait pas fait de reports. Et pour cause, cela faisait un an que l’on n’avait pas vu de concerts… Et comme l’an dernier, c’est avec le festival Congés Annulés à Rotondes de Luxembourg ville que l’on renoue avec la musique live. Malgré les contraintes (Covid check à l’entrée) et quelques annulations de dernière minute (les post-punk de Dry Cleaning qui viennent de sortir un album sur 4AD ont par exemple annulé toute leur tournée européenne suite à l’impossibilité pour les grands festivals estivaux d’avoir lieu…), le festival luxembourgeois est fidèle au rendez-vous du mois d’août. Et cette fois, pas d’obligation d’être assis ou de porter un masque pour assister aux concerts. Cool. Tout était donc réuni pour passer un bon moment ! Enfin presque… Car surprise quand Deliluh monte sur scène : ce n’est pas un quatuor qui se tient devant nous mais un duo. Exit Erika Wharton et Erik Jude. Et avec eux la batterie et une guitare. Renseignements pris, le groupe de Toronto a en fait décidé de quitter le Canada pour l’Europe après la sortie de leurs deux albums en 2019 mais seuls Kyle Knapp et Julius Pederson ont fait le voyage. Le duo en a surtout profité pour faire prendre un virage très différent, électro, à la musique de Deliluh. Et moi qui pensais entendre les morceaux oscillant entre post-rock (avec ce petit côté Slint bien agréable) et art-punk de leur dernier album Beneath the Floors….La surprise, de taille, (un peu) encaissée, on essaie malgré tout de rentrer dans ce que propose Deliluh maintenant. Pas si évident. Machines et synthés sont clairement mis en avant. Au détriment des guitares qui se font rares. Les rythmiques électroniques répétitives et hypnotiques emmènent donc désormais les morceaux. Et voient parfois le chant (“la voix” serait peut-être plus approprié car il parle plus souvent qu’il ne chante) désabusé de Knapp ou son saxophone les rejoindre. Une guitare bruitiste aussi, à l’occasion. Une musique singulière qui aime visiblement expérimenter et qui peut parfois faire penser à Suuns, d’autres canadiens. Pas toujours facile à appréhender (d’autant que le groupe reste distant, ne s’adressant jamais au public, assez clairsemé ce soir) mais qui propose quelques très beaux moments, presque poétiques, comme quand le duo joue Amulet, clairement l’un des moments forts du set. Le concert, assez court (45 minutes), terminé, on ne sait pas trop quoi penser, on doit l’avouer…Habités par un sentiment bizarre mêlant la frustration de ne pas avoir entendu les morceaux auxquels on s’attendait mais joie, tout de même, d’avoir revu un concert…

Leave a comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.