BD. Les sabotages se poursuivent dans la station sous-marine de Dept H. Et les membres de l’équipe se retrouvent dans une situation de plus en plus compliquée, beaucoup des salles prenant l’eau. Sans compter que Jérôme, le biologiste, est devenu hors de contrôle. Autant dire que l’enquête de Mia sur le meurtre de son père n’avance guère. Difficile d’y voir clair dans cette affaire, d’autant qu’ à 9000 mètres de profondeur, elle ne peut compter que sur elle.
Certes, la série a déjà été entièrement publiée aux Etats-Unis mais Futuropolis (bravo, donc, au passage, à l’éditeur) s’est tout de même organisé pour que les différents tomes de Dept H. sortent de façon très rapprochée et il n’aura finalement fallu attendre que 2 mois pour lire la suite de cette enquête singulière. Singulière, en premier lieu, parce qu’elle se déroule à 9000 mètres de profondeur, dans un huis clos plein de mystère et de tension. Mais aussi parce que Mia doit également plonger (le récit est propice aux métaphores) dans son passé et ses souvenirs de famille (son père a souvent fait passer ses rêves d’exploration avant sa famille et la mère de Mia en est morte…) pour comprendre quelles sont les motivations de chaque membre, qu’elle connaît quasiment tous : de Roger, ami et bras droit de son père, à son frère Raj en passant par sa copine Lily avec qui elle s’est brouillée ensuite, pour avancer dans son enquête.
Un second tome toujours aussi réussi qui nous en apprend davantage sur quelques uns des protagonistes (le récit continue à alterner flash backs et présent, ce qui lui donne beaucoup de rythme), tout en proposant quelques rebondissements forts qui relancent régulièrement l’intérêt de la lecture. Et on l’a dit, comme l’éditeur a bien fait les choses, il ne faudra patienter qu’un mois (la sortie du tome 3 est prévue pour septembre) pour replonger parmi calamars géants et araignées de mer aux côtés de Mia pour connaître la suite de la nouvelle série très inspirée de Matt Kindt.
(Série en 4 tomes de 168 pages – Futuropolis)