BD. Le docteur Hardy vient de mourir dans la station sous-marine de Dept H, probablement assassiné. Ses responsables demandent à sa fille Mia d’essayer de faire toute la lumière sur sa mort. Elle descend donc à 11 kilomètres sous l’eau rejoindre le reste de l’équipe. Son frère Raj; Q, le monsieur muscles chargé de la sécurité; Roger, ami et associé de son père; Jérôme, le biologiste un peu illuminé; Aaron, assistant de recherches; Lily, son amie d’enfance avec qui elle est en froid et Bob, l’expert en armes. 7 membres et autant de suspects potentiels car l’assassin de son père se trouve forcément parmi eux…
On avait bien apprécié les précédents récits de Matt Kindt que Futuropolis a publiés, Super Spy et L’histoire secrète du géant mais avec Dept H, l’auteur américain franchit clairement un cap. En effet, si l’on retrouve dans ce nouveau thriller (dont la publication, en 24 comics, est déjà terminée aux USA), le talent de Kindt pour créer des ambiances mystérieuses et un suspense accrocheur, l’intérêt qu’il porte à ses personnages est bien plus aboutie ici. Une dimension intimiste, un supplément d’âme peut-être hérités du talentueux Jeff Lemire (avec Kindt a d’ailleurs travaillé sur une série, The Valiant), dont on pouvait déjà sentir l’influence du travail graphique avec ce trait qui privilégie la spontanéité à la précision technique et une mise en couleurs aquarellée comme sur son Winter Road. Du coup, on suit avec grand intérêt Mia mener cette enquête singulière à 11 kilomètres de profondeur au beau milieu de calamars ou de tortues géantes et autres araignées de mer venimeuses tandis que souvenirs et fantômes du passé refont surface au contact de certains membres de l’équipage qu’elle n’avait pas revus depuis longtemps. Bref, ce premier tome fait un sans faute. Et la bonne nouvelle c’est que la suite sera déjà disponible en juin ! Et les 2 derniers volumes paraîtront d’ici avril 2019 !
(Série en 4 tomes – Futuropolis)