(Die!Die!Die!, Paris, Olympic café)
Rien de mieux qu’un petit concert de l’asso GTKO pour bien commencer cette rentrée. Surtout quand l’affiche réunit les excellents Die!Die!Die! de Nouvelle-Zélande, et les noiseux anglais de Blacklisters. On aurait pu y ajouter les furieux potos de Pord, une mauvaise hernie discale les a contraint à annuler. Dommage.
Le temps de boire une mauvaise bière, et de faire la bise aux amis qui occupent le trottoir devant le bar, que Yuck as Fuck ouvrent déjà les festivités.
Les trois parisiens balancent leur noisy-punk pied au plancher, en y mettant leur tripes, et leurs influences… la démarche est simple et efficace. Trois accords, des larsens, et des refrains marqués. Du Nirvana salit à la bière noise. Pas si mal pour commencer la soirée.
C’est ensuite les anglais de Blacklisters qui s’y collent. Et leur réputation de tuerie live les précèdent. Dès les premières notes, la température devient limite supportable dans la grande cave du café. Mais les anglais s’en moquent et le public venu nombreux aussi. Les blacklisters attaquent violemment, avec de grosses basses saturées, et un chanteur qui passera plus de temps au milieu du public que sur scène. Noise un jour, noise toujours. Il y a du headbanging discret chez les fans. Personnellement leur grosse artillerie me parle moins que leurs ambiances sombres, plutôt bien foutues. En tout cas, les anglais distribuent baffes sur baffes, et le public apprécient.
Reste à voir les stars de la soirée. Chaque concert que j’ai pu voir de Die!Die!Die! fut mémorable, avec à chaque fois une ambiance excellente. Et cette fois-ci encore, les nouveaux-zélandais vont réussir à mettre le feu. Car, contrairement aux disques de plus en plus posés, de plus en plus new wave, le groupe mise tout sur l’énergie et la confrontation en concert. Bien plus punk en somme. Les pogos généralisés ne tarderont pas à envahir la salle, tandis que le chanteur, arborant un joli Tshirt antifasciste, s’installera régulièrement dans ce joyeux bordel avec sa guitare et son pied de micro.
On pourra regretter tout de même que le bougre fasse de moins en moins de guitare, laissant ses acolytes gérer la musique tandis qu’il se contente de gérer les mélodies vocales au milieu du public. Très bon pour l’ambiance, moins pour les morceaux qui devenaient plus confus que les fois précédentes. Mais on ne boudera notre plaisir quand les tubes du début feront surfaces. Le trio continue d’être généreux et intense, et c’est pour cela qu’on l’aime. Excellente soirée, comme nous pouvions le prévoir.