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DONJON MONSTERS 17. Un Héritage trompeur (Sfar et Trondheim/Gatignol)

BD. Papsukal de Vaucanson règne désormais sur le château Pilozzi. Et de son balcon il peut contempler le nouveau domaine que le sorcier Pilozzi lui a légué en même temps que ses pouvoirs. Que Papsukal apprend activement à utiliser car il a un tout autre objectif : reprendre à sa sœur et son père ce qui, selon lui, lui revient de droit : Vaucanson. Mais pour cela, il va falloir se débarrasser de Blaise Pilozzi qui, en échange de ses biens et secrets, semble avoir utilisé un sortilège pour pouvoir prendre possession du corps de Papsukal à chaque fois que celui-ci s’endort…

Donjon Monsters raconte l’aventure d’un personnage secondaire de Donjon en un tome. Un concept volontairement peu contraignant qui permet à Trondheim et Sfar de laisser lire court à leur imaginaire, que l’on sait débridé. Et aussi d’inviter des dessinateurs amis à mettre en images leur univers le temps d’un album. Une série parallèle qui a probablement débouché sur les plus belles pépites de Donjon, on pense notamment aux contributions de Blain, Blanquet ou Blutch (le secret, c’est d’avoir un nom qui commence par un “B”…). Cette fois, c’est Gatignol, le dessinateur de la brillante série Les Ogres-Dieux (scénarisé par Hubert), qui s’offre une petite virée dans leur univers. En mettant en scène les aventures de Papsukal, le fils d’Isis et Herbert. Ou plutôt ses déboires car son corps est contrôlé par moments par l’esprit du sorcier Pilozzi qui l’utilise pour régler ses comptes avec la magie moderne…Cela débouche sur des scènes bien délirantes (on pense notamment à la séance de chatouillis qui permet à Papsukal de terrasser le troll géant…), des personnages truculents (Sonia la maigre est un bon exemple) et des dialogues savoureux. Comme à l’accoutumée, pourrait-on dire car c’est un peu le “fonds de commerce” de la série. Pourtant, Un Héritage trompeur enthousiasme bien moins que d’habitude. Le scénario est en effet un peu poussif. Quant à la narration, elle se montre un tantinet laborieuse : les récitatifs, longs et nombreux, plombent le rythme et certaines scènes tirent un peu trop en longueur. Dommage car on sent tout le plaisir qu’a pris Gatignol, de son côté, à dessiner ce tome 17. Le dessinateur livre en effet ici une partition graphique pleine d’envie : son trait fin habituel, d’une grande précision, allié à des couleurs souvent vives et à un découpage dynamique et inventif fait clairement honneur à l’univers de Donjon ! Et pourtant son nom commence par un “G”…

(Récit complet, 48 pages – Delcourt)

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