ALBUM. Alors que le groupe noise expérimental américain va être en tournée en France, sort une réédition de leur premier album (agrémenter d’un 45t et 3 titres inédits). Autant prévenir, ce disque (dont le format vinyle ravira tous les amateurs de beaux objets) ferait passer les premiers pas de Sonic Youth pour de la vulgaire pop. “Boy Man Machine+” est radical et monstrueusement flippant. Drose, c’est avant tout Dustin Rose qui compose ces étranges morceaux entre la musique industrielle et la violence de la noise. Le concept même de musique y est mis à rude épreuve. Le propos (la transformation d’un homme en machine) prenant le pas sur la musique en tant que telle. Pourtant, la radicalité de Drose pourra parler à ceux qui s’accroche. On y retrouve le minimalisme de Distorted Pony déconstruit et poussé à l’extrême. L’expérience devient éprouvante, voire complètement flippante, et pourtant on s’étonne à rester captiver par cette violence contenue. On n’y reviendra pas souvent tant les compositions malades du trio sont épuisantes, mais cette vision industrielle de l’homme-machine à de quoi perturber et retenir l’attention.
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