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EDEN CORP (Sebela/Laming, d’après une idée de Bismut et Ferry)

BD. Sur une terre devenue invivable et surpeuplée, Gabe emmène régulièrement sa femme et sa fille piller des appartements inoccupés pour trouver de quoi se nourrir et se soigner. Et chaque semaine, il achète un peu de rêve : un billet de loterie qui permet aux gagnants d’embarquer sur le Constellation, vaisseau qui les emmènera, avec 10 autres millions de terriens, sur Eden, une planète non-polluée où il y a de l’espace pour tout le monde. Mais alors qu’il vient, une nouvelle fois, de perdre, Gabe décide de forcer le destin : ils se rendent tous trois chez la famille qui a décroché le gros lot, la neutralisent et se font passer pour eux quand les responsables d’Eden arrivent. Mais une fois embarqués sur le Constellation leurs capsules se désactivent peu après le départ car les bio scans préenregistrés ne correspondent pas à leur physiologie et tous trois sortent de leur sommeil. Juste à temps pour voir que les autres capsules de la Tour 5 se dépressurisent toutes au même moment avant que le vaisseau n’évacue les innombrables corps sans vie sur la face cachée de la Lune…

Glaçant ! Voilà le premier mot qui vient à la bouche au sujet d’Eden Corp. Un récit de SF qui gravite autour d’Eden Corp et de la manipulation à grande échelle que la compagnie a organisé. Difficile d’en dire plus sans divulguer ce qui fait le sel de l’intrigue mais vous avez compris que les “chanceux” qui embarquent sur le Constellation n’arriveront jamais sur cette planète idyllique dont les visions enchanteresses passent en boucle sur les écrans géants dont les masses sont abreuvées…Une idée centrale flippante méthodiquement développée par Sebela : après nous avoir présenté le quotidien de la famille Oximenko, on suit ensuite leur plan pour embarquer sur le Constellation puis leur prise de conscience que tout cela n’est qu’un immense mensonge et, enfin, leur réaction face à cette découverte. Les dialogues manquent parfois de naturel et le final est un peu longuet et répétitif mais le récit est globalement efficace d’autant qu’il peut compter sur le dessin réaliste, techniquement très propre, de Laming. Si vous avez tendance à être paranoïaque, ne lisez pas Eden Corp !

(Récit complet, 112 pages – Les Humanoïdes Associés)

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