ALBUM. Jennifer Charles et Oren Bloedow s’attaquent ici au roman chinois « Dream of the Red Chamber » de Cào Xueqin, et s’entourent pour l’occasion du joueur de Piri (instrument coréen) Gamin Kang et de la joueuse de violon Dana Lyn (entre autres). On sait, depuis le sublime projet La Mar Enfortuna, comme ces deux là savent devenir majestueux quand ils s’influencent des autres cultures. La rencontre entre l’univers d’Elysian Fields et une certaine tradition chinoise pouvait donc s’avérer délicieuse.
Nous n’atteignons pas encore la perfection des deux albums de La Mar Enfortuna (ou des Lounge Lizards d’Oren), mais la délicatesse de ce « Transcience of Life » dévoile quelques moments touchants. Les thèmes sont plantés et s’intègrent parfaitement à l’univers d’Elysian Fields : le destin, la perte amoureuse, la désillusion, le bouleversement. Le groupe américain porte merveilleusement les mots de l’auteur Cào Xueqin, y apportant sa dimension cotonneuse, et son chant lascif.
L’univers pop d’Elysian Fields se mélange adroitement avec les sonorités asiatiques pour donner un album tout en douceur, qui sort un peu des albums plus convenus du groupe. Un beau voyage.
(Album / Microculture)