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ENTRACTE TWIST st

ALBUM. Mais que se passe-t-il ce matin ? Dans la rue, les gens portent des T-Shirts fluos et des imperméables en plastique jaune. Comme pour bravez la grisaille. A la radio Taxi Girl passe en boucle. On parle de téléviseurs comme si internet n’existait pas encore. Où suis-je tombé ? Dans un Entracte Twist semble me dire ces gars un peu trop lookés. Ils suivent Marie et les Garçons dans des ruelles mal éclairées. Ils donnent presque envie de les suivre, malgré les clichés, notamment cette Christine Young, jolie meneuse, captivante. Cette passion pour les belles chansons qu’on compose comme un air pop, avec ses arrangements bien léchés, tout en gardant un air désabusé, bien au-dessus de tout ça. Cette façon de jouer les voyous, quand ils parlent d’Amour Amour. Ses vieux souvenirs un peu lointain de Metal Urbain, dont aimerait toucher, si ce n’est du doigt, la violence, mais dont il n’est rien. Non, pour ces français, on revient jouer l’anarchie au palace, collier de chien en diamant. On danse pour oublier sa mélancolie, en s’imaginant dangereux. Et le charme cosmétique fait le reste. On oublie la frontalité d’un Suicide trop intimidant pour foncer mettre l’ambiance dans cette fête d’étudiants, faisant la nique à La Femme passé juste avant. Et ça marche. On oublie nos problèmes, et l’époque, pour se plonger dans des vieux souvenirs réconfortants, comme une drogue dépassée… On se noie dans la reverb, et les synthétiseurs… Allons y gaiement, dans ces bottes de caoutchouc jaunes, allons trinquer avec le cadavre de Daniel Darc et d’Edith Nylon, et profitons de cet Entracte Twist avant de nous réveiller demain avec un mal de tête improbable.

(RPUT)

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