ALBUM. Depuis ses prestations extrêmes avec les excellents Nation of Ulysses à l’époque, jusqu’à ses émissions pour Vice, Ian Svenonius est un touche à tout, jamais à cours d’énergie et de créativité. On le connaissait fan des sixties (influence indiscutable de la plupart de ses groupes), le voilà parti pour revisiter les années 80 d’Alan Vega et Martin Rev.
En effet, échappé de Chain and the Gang, le showman s’envole pour une aventure en solo. Armé d’une simple guitare et de son inséparable micro, Ian revient aux origines de sa musique, sans artifice, et sans filet. Seul une petite boite à rythme vient soutenir ses déhanchements sexy et nous voilà avec Suicide se mettant à reprendre des morceaux sixties. En grand magicien, l’homme de Washington DC nous entraîne dans sa fiesta étrange… Le danger se fait à nouveau sentir. L’impression que Svenonious nous chante à l’oreille. Que son sex-appeal de Drama-punk nous fait du rentre-dedans.
Car derrière cet aspect bricolé et bancale, les morceaux sont de petites bombes. Tubes aux mélodies minimalistes. Invitation improbable à la danse, même si le gars en costard à paillette qui est seul sur la piste nous fait un peu flipper. Il fallait oser, Svenonious l’a fait. Du grand art.
(Merge rds)