Les F.I.D.L.A.R. (“Fuck It Dog. Life’s A Risk” est le cri de guerre des skateurs californiens avant de s’élancer sur une rampe) font du skate et ils le chantent haut et fort, comme sur “Wake Bake Skate”. Ils font du punk-rock aussi. Oui, je sais, dans le genre cliché, les 4 gars de Los Angeles se posent là. Et ce n’est pas fini car la bande à Zac Carper est à des années lumière d’un groupe comme Bad Religion. Il suffit de jeter un coup d’œil aux titres des morceaux (“Cheap Beer”, “Whore” ou encore “Max Can’t Surf”) pour comprendre que les préoccupations des Fidlars sont ailleurs, bien plus basiques et quelconques : les nanas, les plans herbe avec les potes, les galères de fric ou les gueules de bois de lendemains de fête…Cela donne des paroles comme “I just want to get high” ou “I drink beer. So what ? Fuck you !” On nage dans l’insouciance, le je m’en foutisme et l’égocentrisme le plus total.
Et pourtant l’album retient l’attention car aussi branleurs soient-ils, ces mecs-là savent vous trousser de bonnes petites bombes efficaces et accrocheuses dans les règles de l’art. Oh, rien de révolutionnaire : un bon punk-rock garage des familles, toutes guitares dehors, qui sait néanmoins varier les plaisirs en ajoutant ici un soupçon de rock’n roll (sur “White On White”), de pop nonchalante à la No Age là (le single “No Waves” ou “Gimmie Something”), de la surf ailleurs, quelques riffs blues ou même du punk lo-fi un brin délirant (l’ukulélé de “Wake Bake Skate”). Les gars sont tombés dans la marmite punk-rock tout petits (2 des membres, les frères Kuehn, sont les fils du clavier de TSOL) et ils savent indéniablement y faire ! Essayez juste de résister aux mélodies entêtantes et à l’énergie de “White On White” ou “Stoked And Broke” pour voir. Après, on n’est pas obligés d’écouter les paroles…
(Wichita – Album)
1 Comment
sullivan
Le groupe sera en concert à Paris, au Point Ephémère, le 19 Février.