ALBUM. La mort. Le thème est posé. Noire, intime. Comme une peur qu’il faut maîtriser. Comme ce premier titre, Cancer, dont Doris peut parler du plus profond de son âme. Vous voilà prévenus.
Ce couple d’indestructibles revient donc avec un deuxième album en 10 ans, comme une victoire contre celle à qui il offre le nom de ce disque. Et c’est un plaisir de retrouver ces anciens dont nous suivons les sorties depuis leur début sous le nom de Dickybird. Ces durs à cuir, toujours sincères, toujours personnels, loin des modes et des courants. Sept nouveaux morceaux, puissants comme un groupe de noise rock au complet, servis par les doigts d’or de Nicolas Dick (kill the thrill) et Joe Goldring (enablers). Et on ne cherchera pas les chemins détournés. On fonce ici droit devant, face à face avec la grande faucheuse. La voix de Doris en tête des troupes. Comme si Marianne Faithfull prenait Neurosis en backing band. Vous serez prévenus, Grand Final ne cherche pas à sonner comme un groupe de garage underground. Sa musique est produite, et puissante, mais elle reste à l’image de ses créateurs, sans esbroufe. Elle se veut rageuse, toute guitare dehors, quand il faut affronter les démons, et presque douce quand Doris parle des gens qu’elle aime (Hello Sister). Alors, je ne dirais pas que tous les choix artistiques me parlent, mais une chose est certaine, Doris et Jean-François Thieulen restent des exemples. Sincères, loin des clivages et du quand-dira-t-on, et sans concession. Et pour toutes ces raisons, c’est un vrai plaisir de retrouver ces deux là.
La belle reprise cachée qui clôture ce disque sera une raison supplémentaire de vous convaincre de soutenir Grand Final.
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