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HOMICIDE Tome 5 (Squarzoni, d’après le livre de David Simon)

BD. Dernier chapitre de l’adaptation par Philippe Squarzoni de Homicide, A Year on the Killing Streets, le récit du journaliste David Simon (qui a aussi créé la série The Wire, Sur Ecoute en VF) qui documente son année passée au sein de la brigade criminelle de Baltimore, une ville qui comptait 240 meurtres par an à l’époque…On y suit l’inspecteur Pellegrini qui, inlassablement, relit le dossier Latonya Wallace pour enfin trouver l’élément qui va confondre le poissonnier, car c’est lui qui a violé et tué cette gamine, il le sait…Mais aussi Garvey qui est sur une impressionnante série de meurtres (dix en tout) qu’il est parvenu à résoudre avant de tomber sur “le crime parfait”. Ou le détective Waltmeyer qui a mis à jour la plus incroyable série d’homicides de sa carrière quand il s’est penché sur le cas de Dollie Brown, une camée quelconque que l’on a essayé de tuer 3 fois en l’espace de quelques mois…

Un dernier tome qui continue de dérouler les faits ayant eu lieu lors de cette année 1988 à Baltimore. Avec précision et rigueur. Surtout sans sensationnalisme. Car ce qui intéresse avant tout les auteurs c’est de nous plonger dans le travail d’enquêteur. Le vrai. Celui des brigades d’homicide. Pas celui que l’on voit dans les films. Dans ce tome 5, ils nous donnent ainsi à voir la pression qu’exerce la foule sur une scène de crime (notamment quand la polie scientifique tarde à arriver et que l’on ne peut pas recouvrir le corps au risque de polluer la scène), le fonctionnement des jurys populaires américains (pour être déclaré coupable, un accusé doit l’être à l’unanimité des 12 membres), le facteur chance dans la résolution d’une affaire (par exemple, un jeune homme qui a noté la plaque d’immatriculation de la Ford qui démarra en trombe après le meurtre d’un vieux barman dans une taverne…) ou l’importance du taux de résolution pour la liberté de décision d’une brigade…Mais aussi les doutes, les satisfactions et les états d’âme des enquêteurs. Le tout dans un style graphique toujours aussi sobre, le trait de Squarzoni, un encrage d’une impressionnante précision simplement rehaussé d’aplats informatiques de couleurs, recherchant avant tout la fluidité et la clarté. Saisissante, la série offre une plongée hyper réaliste et, du coup, très sombre, dans l’univers de la police criminelle. Captivant !

(Série en 5 tomes de 152 pages – Delcourt)

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