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HOT SNAKES Paris, 7.12.11

Paris, Point Ephémère.

Le groupe de San Diego n’avait pas arrêté depuis assez longtemps (2005) pour qu’on craigne voir ce genre de concert de reformation chiant à mourir, pour papis en manque de rock’n’roll. Non, on sait que le duo John Reis / Rick Froberg fait des étincelles à chaque fois qu’ils se retrouvent, et on se doutait que cette petite tournée de reformation (remercions une nouvelle fois l’ATP) n’allait pas être une arnaque pour vendre quelques stocks de disques non écoulés.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si cette date unique en France a attiré le tout Paris (et plus encore). Modern City Records, qui en a profité pour sortir un EP du groupe, est même là au grand complet. Lyon represent !

Je ne vais pas causer des Belges de première partie, parce que je ne les ai tout simplement pas vus, préférant rester bloqué dans les embouteillages parisiens ! A ce qu’on m’en dit, c’est une sorte de copie du quatuor américain, en moins inspiré… c’est aussi l’image que j’en avais à l’écoute des morceaux présents sur le net. Encore une grosse prise de risque de la part des programmateurs !

Bref, si on est là, c’est bien pour Hot Snakes, espérant secrètement, comme tous les vieux cons nostalgiques, que le groupe reprendra par la même occasion un ou deux titres de Drive Like Jehu (le précédent groupe – mythique – du duo Reis/Froberg), comme il l’avait fait lors de sa précédente venue (en 2005).

Mais pour le moment, c’est de punk-rock qu’il s’agit. Les chauds serpents ont l’air heureux, et le public est convaincu d’avance. Tout est réuni pour passer une bonne soirée.

Ça commence avec ‘I Hate the Kids‘, juste ce qu’il faut pour plaquer un sourire benêt sur le visage des spectateurs. Pourtant, sur ce premier morceau, le son est catastrophique ! Le groupe n’a pas eu le temps de faire une balance, et, malheureusement, ça s’entend. On espère que ça va s’améliorer.

En attendant, le groupe enchaîne sans sembler s’en soucier. John Reis balance ses accords et mène la danse. Aucun temps mort, et une sincère bonne humeur qui fait plaisir à voir. Rick Froberg renoue avec le bon temps, effaçant les derniers souvenirs que j’avais de lui, lors du concert ennuyeux de The Obits (son  nouveau groupe) à La Maroquinerie. Ce coup-ci, ça ne se fera pas sans lui, et je me réjouis d’entendre son chant éraillé si caractéristique.

La son s’est amélioré depuis le premier morceau, mais ça n’est toujours pas ça. Ce sera le gros point noir de ce concert, le seul serais-je tenté de dire. John Reis en rigolera vers la fin du concert, mais le public en gardera un souvenir amère.

Heureusement, il en faudrait plus pour gâcher la fête. Une grande partie des titres de Suicide Invoice (le deuxième album) y passe. Puis le groupe fait la part belle à Audit in Progress, le dernier album studio (Braintrust, Hi-Lites, Retrofit, Kreative Kontrol…). Je m’inquiète de ne pas entendre les tubes du premier album, plus efficaces encore. Ce serait sans compter sur le bon goût de ces messieurs qui finissent le concert sur un large choix d’Automatic Midnight. Comment résister à l’énergie déployée sur ‘If Credit’s What Matters I’ll Take Credit’ ou ‘Automatic Midnight’ ! Le public ne résiste plus, la fosse s’agite gentiment. Les tubes sont là. Je suis content. Content d’entendre à nouveau cette énergie primaire, ce timbre de voix inimitable, ces chansons sans détours, et ce background foncièrement rock’n’roll passé à la moulinette Wipers. Les gars de San Diego n’ont pas déçu, contrairement à l’ingé son.

On a bien le droit à un petit rappel de trois titres, mais malheureusement, aucun morceau de Drive Like Jehu. Je sais qu’il n’y a rien de pire pour un groupe que d’être ramener sans cesse à son projet précédent (voir celui des débuts), alors je ferme ma gueule, malgré mon envie irrésistible de leur demander s’ils peuvent conduire comme Jehu pour un titre ou deux…

C’était déjà bon de ré-entendre les petites ritournelles punk de Hot Snakes !

photos : ©CG

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