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HYPNOS (Milburn)

BD. Jo Sparta ne travaille que depuis quelques mois pour P. quand on lui propose, à sa grande surprise, de faire partie de l’équipe d’artistes qui va aller sur Hypnos, une planète océanique où les riches terriens vont en villégiature depuis quelques années, pour un projet spécial. Une chance que ses proches et ses amis lui envient. Ses débuts sur Hypnos sont d’ailleurs idylliques : avec Chris et Rachel, ils ont de super idées pour le spectacle holographique qui ouvrira le sommet économique (qui ne se tient plus à Genève mais sur Hypnos…) qu’ils doivent créer et en plus un soir elle rencontre Ian, un artiste qui a tout lâché pour devenir responsable informatique sur la planète, dont elle tombe amoureux. Mais il va bientôt y avoir une ombre au tableau : Jo découvre ce que les responsables politiques et les PDG des grandes entreprises du G8 projettent de faire avec Hypnos…

Si Lane Milburn a choisi le space opera, c’est probablement parce qu’il avait envie de se frotter à la création d’une nouvelle planète, de sa faune et sa flore particulières. Et de ce point de vue, son trait fin et élégant rehaussé de tons colorés fait agréablement le job. Mais vous vous en doutez, Hypnos est plus que cela. Car si l’auteur nous emmène aussi loin dans l’espace, c’est pour mieux nous montrer que l’Homme va y reproduire ce qu’il a toujours fait sur Terre : les riches vont profiter de leur position dominante pour s’en sortir (la Terre se meurt…) en allant se réfugier sur Hypnos tout en laissant les autres, appelons-les les gens simples, se débrouiller sur Terre. Et ni les lanceurs d’alerte qui reprennent courageusement le flambeau, ni l’Art n’y changeront rien. Car ce sont les plus puissants qui gagnent. Et on prend cette charge virulente (Hypnos est plusieurs fois appelée « nouveau monde », ce que fut aussi l’Amérique pour beaucoup d‘européens…) complètement désenchantée (certains diront réaliste…) en pleine tête sans l’avoir vue venir. Car pendant toute la première moitié du récit, Milburn déroule un space opera agréable mais plutôt tranquille. Avant de nous dévoiler brutalement où il veut en venir avec Hypnos…Un récit étonnant et détonnant !

(Récit complet, 192 pages – Sarbacane)

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