Voilà un sixième tome bien paradoxal ! Connaissance ultime est certainement, depuis le début, l’épisode qui fait le plus de révélations sur le mystère de cette nécropole qui empêche l’Infinity 8 de poursuivre sa route et pourtant il n’enthousiasme guère…Est-ce le sérieux de Bert Numal, un alien historien que l’agent Leïla Sherad a réquisitionné pour l’accompagner explorer le centre de l’amas lugubre et aller à la rencontre de ses responsables qui vont y apparaître 4 heures après, qui a contaminé tout cet épisode ? En tout cas, force est de constater que Connaissance ultime, comparé à ses prédécesseurs, manque clairement de rythme, de rebondissements, bref d’idées. Avant d’en arriver aux révélations sus-nommées, on suit sans grand enthousiasme donc, une longue scène dans laquelle Leïla fait plaisir à son compagnon en le laissant partir à la découverte des antiquités à la valeur historique impressionnante (pour lui…) qui gravitent dans la zone…Heureusement, il y a l’apparition de ces créatures végétales endémiques s’étant développées à l’abri d’une grotte au beau milieu de la nécropole grâce à l’humus des cadavres qui vient l’interrompre et réveiller un peu le récit. Et la rencontre, la première, avec les Garliniens qui disent vouloir créer, avec cette vaste nécropole, une bibliothèque intergalactique, après avoir recueilli toutes les connaissances de chacune des vies qui s’éteint…Cela reste assez maigre même s’il y a cette jolie trouvaille scénaristique: des sphères qui, activées, deviennent des interfaces qui permettent de communiquer avec les morts…Premier vrai coup de fatigue pour Trondheim sur ce voyage de l’Infinity 8. Du coup, même si Biancarelli livre une partition graphique honorable, on est cette fois bien d’accord avec le capitaine du vaisseau pour rebooter et reprendre la trame de 8 heures au début, en attendant la sortie du tome 7 en mars…
(Série en 8 épisodes – Rue de Sèvres)