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INFINITY 8 Jusqu’au dernier (Trondheim/Killoffer)

BD. Le voici le voilà le dernier tome d’Infinity 8. Enfin, serait-on tentés d’ajouter. Car Trondheim et Killoffer (son copain de l’Association qui joue ici la carte de la sécurité avec un dessin ligne claire peu original mais solide) ont en effet pris leur temps (le tome 7 a paru il y a un an alors que les précédents tomes étaient sortis de façon très rapprochée), histoire certainement de peaufiner la conclusion de la série et de boucler la boucle de façon convaincante. Car, avouons-le, après s’être fait promener (le concept, très habile d’ailleurs, de la série est basé sur le reboot et chaque nouvel épisode revient au point de départ, personne ne gardant en mémoire ce qui s’est passé durant chaque trame temporelle de 8 heures, à part le capitaine du vaisseau, la race Tonn Shärr ayant le don de pouvoir revenir en arrière, et ce jusqu’à 8 fois, au bout d’une période de 8 heures) pendant 7 tomes, on avait envie d’un dernier tome de nouveau délirant certes mais surtout qui dévoile avec inspiration les tenants et aboutissants d’Infinity 8. Et pour le coup on reste un peu sur notre faim. Bien sûr, Trondheim nous livre ici les clés du mystère (c’est bien le capitaine du vaisseau -le dessin de la première de couverture est assez explicite à ce sujet- qui a patiemment ourdi ce plan machiavélique pour venger sa race 30 ans après que la Confédération ait décidé son génocide) et on a droit à notre lot habituel de rebondissements inattendus (notamment quand Hal sauve Reffo…) et de scènes loufoques mais ce tome 8 part un peu trop dans tous les sens. Pour ce final, le scénariste a de nouveau convoqué tous les protagonistes des tomes précédents (toutes les agentes féminines, bien sûr, Hal le robot, Douglas l’archéo-nazi psychohacker et même la tête d’Hitler…) et si on ne sait plus bien qui est qui et surtout qui a fait quoi, on a du mal à suivre, avouons-le. Même chose pour le combat que se livrent à distance le capitaine et l’équipe du lieutenant Reffo : attaques et parades, par système informatique interposé, ne sont pas toujours d’une grande limpidité. Mais Jusqu’au dernier est finalement à l’image de l’ensemble de la série : l’idée de départ est excitante et l’ensemble est sympa mais s’avère malgré tout assez inégal, certains tomes étant vraiment inspirés et drôles tandis que d’autres sont simplement moyens.

(Série en 8 tomes de 96 pages – Rue de Sèvres)


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