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INHUMAIN (Mangin et Bajram/de Rochebrune)

BD. Partis en mission d’exploration à la recherche d’une planète habitable, un vaisseau spatial et son équipe sont étrangement attirés par un astre rouge. Très vite, sans qu’ils s’en rendent vraiment compte, ils se crashent dans l’océan. Là, alors qu’ils sont proches de la noyade, d’étranges créatures ressemblant à des pieuvres les aident à remonter à la surface. A peine remis de leurs émotions, les 5 rescapés sont accueillis à bras ouverts par des…humains. Entièrement nus. Qui ne se rappellent pas quand ni comment ils ont atterri dans ce coin de la galaxie. Et disent simplement qu’ils sont là pour obéir au Grand Tout. Voilà pourquoi tous les matins, ils ramassent le sel dans le lagon pour rendre l’eau buvable et ensuite l’envoyer au peuple de la montagne…

Le space opera est un sous-genre de la SF qui a tellement été exploré qu’il est compliqué d’encore parvenir à créer des scénarios qui soient vraiment originaux. Ce qui explique pourquoi Inhumain donne parfois une impression de déjà vu ou lu (on peut penser à Niourk, Aliens, Ter, Centaurus…). Pourtant, on se laisse encore une fois prendre au jeu. La faute au savoir-faire de Bajram et Mangin qui instillent le mystère nécessaire à leur intrigue pour nous prendre au piège de leurs filets narratifs. A mesure que l’on explore cette drôle de planète en même temps que le capitaine et son équipe, on va, en effet, de surprise en surprise. De rebondissement en rebondissement. Et l’on découvre progressivement toute une organisation gravitant autour de ce fameux Grand Tout. Un couple de scénaristes qui a aussi soigné sa conclusion (elle livre des réponses convaincantes aux questions restées jusque là en suspens) qui donne des allures de fable philosophique à Inhumain, réflexion, habile, sur la liberté, l’endoctrinement, l’aveuglement (parfois volontaire…) et la tendance qu’à l’Homme à choisir des systèmes (qu’ils soient économiques, politiques ou encore religieux) qui l’entravent…Un univers parfaitement mis en scène par Thibaud de Rochebrune dont le travail graphique, inspiré (à l’image de la couverture, très réussie), est aussi beau qu’efficace. Une réussite !

(Récit complet, 104 pages – Aire libre)

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