ALBUM. Interpol vieillit bien : Marauders, le précédent album du groupe l’avait démontré. Sans être tout à fait au niveau de Turn On The Bright Lights ou Antics, leurs deux premiers efforts, cette collection de 11 titres s’était cependant avérée très inspirée. Avec The Other Side Of Make Believe, Interpol poursuit sur cette lancée. Toni, qui ouvre les débats, le confirme d’emblée. Avec sa ligne de piano minimaliste habile, son chant touchant et sa guitare discrète mais inspirée quand elle intervient, le morceau, de l’Interpol pur jus, lance parfaitement ce nouvel album, qui voit le groupe poursuivre en formule trio depuis que Banks a remplacé Dengler à la basse à son départ du groupe. Et Toni, rassurez-vous, n’est pas qu’un feu de paille : Fables ou Something Changed prouvent que le groupe a encore de l’inspiration en stock. Cela ne fonctionne pas toujours aussi bien (Passenger est, par exemple, un ton en dessous), c’est vrai, mais globalement la recette reste joliment maitrisée par les américains. Bien sûr, il manque, comme au bon vieux temps, celui de leur début de carrière, 2 ou 3 morceaux plus post-punk et enlevés pour apporter un peu de folie à l’ensemble mais The Other Side Of Make Believe reste un bon album, un ton en dessous de son prédécesseur Marauders cependant car il y a quelques temps plus faibles sur la seconde partie qui essaie de proposer des choses différentes. Il nous donne en tout cas l’occasion, une nouvelle fois, de faire le plein de mélancolie à l‘image de Go Easy (Palermo) qui clôt l’album.
(Matador Records)
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Benoit ELIE
Non non non, Interpol vieillit très mal depuis 15 ans.